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Tess Barthélémy, la fille de Judith Godrèche de 19 ans, fait ses premiers pas au Festival de Cannes

Tess Barthélémy sur le tapis rouge de la 49e cérémonie des César. (Paris, le 23 février 2024.)
Tess Barthélémy sur le tapis rouge de la 49e cérémonie des César. (Paris, le 23 février 2024.) Getty Images

Révélée l’an dernier dans Icon of French Cinema, la fille de Judith Godrèche et Maurice Barthélémy fait ses premiers pas sur la Croisette ce mercredi.

En ouverture du 77e Festival de Cannes, Camille Cottin rappelait mardi les bases : «Les rendez-vous professionnels nocturnes dans les chambres d’hôtels des messieurs tout-puissants ne font plus partie des us et coutumes du vortex cannois.» Ce mercredi soir encore, la soirée sera marquée par la lutte contre les violences sexuelles avec la projection de Moi aussi, un court-métrage de 17 minutes réalisé par Judith Godrèche pour «redonner un visage» à un millier de victimes. Présenté en ouverture de la sélection Un Certain Regard, il promet déjà de constituer un temps fort du Festival, sept ans après la chute de l’ancien producteur américain Harvey Weinstein, et cinq mois après la prise de parole, en France, de l’actrice de 52 ans qui a accusé de viols deux figures du cinéma d’auteur, Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

Pour l’occasion, Judith Godrèche, devenue le porte-étendard du mouvement #MeToo en France, gravira les marches en compagnie de sa fille Tess Barthélémy. «C’est un projet qui est assez incroyable», confirme à l’AFP la jeune femme de 19 ans qui a fait ses premiers pas au cinéma l’an dernier. «Je suis entourée de 1.000 participants et participantes qui ont envoyé des courriels à ma mère, à propos des agressions qu’elle avait vécues, et pas du tout que dans le monde du cinéma.»

Sa fille, un déclic

Longtemps élevée à l’ombre des radars, Tess Barthélémy n’est plus un visage méconnu du grand public. En début d’année, on la découvrait notamment dans Icon of French Cinema, la série de Judith Godrèche. Dedans, elle incarne Zoé, une adolescente attirée par un chorégraphe plus âgé qu’elle, et dont la mère est une actrice désireuse de se réinventer après un exil hollywoodien. Un scénario directement inspiré de l’histoire de Judith Godrèche, elle qui a dénoncé l’«emprise» et les abus sexuels des réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

D’ailleurs, si Judith Godrèche a décidé de rompre le silence, c’est sa fille qui en a été le déclic. «C’est parce que j’ai une fille adolescente que je parviens à réaliser ce qui m’est arrivé, à me dire que j’ai navigué dans un monde sans règle ni loi. J’ai arrêté l’école à 15 ans, les histoires qu’on lit, les films qu’on voit, tout valorisait cette image de lolita, de baby doll», racontait-elle dans les colonnes du magazine ELLE, début décembre. «Il faut dire aux jeunes filles de faire attention. On peut se faire prendre dans les filets d'une personne plus puissante, et l’art est un tremplin extrêmement favorable à ça.»

Comment Tess Barthélémy a-t-elle réagi, elle, aux témoignages de sa mère ? «C’est sûr que moi j’étais assise très loin de tout ça, j’étais à Los Angeles et je suis arrivée [en France], ça a fait un peu un big boom», confie-t-elle à l’AFP. Puis de poursuivre : «Je le vis comme toute fille qui vit des choses difficiles avec sa maman parfois, avec sa famille.» Un «problème familial» vécu sous l’œil des réseaux sociaux. «Les gens derrière un écran se laissent dire beaucoup de choses. Je suis très bien entourée et j’ai une maman très forte qui me protège beaucoup de tout ça aussi. (...) C’est juste des gens qui n’ont pas trop d'autres choses à faire dans leur vie que d’aller mettre de la haine dans le monde comme ça, et donc je ne regarde pas trop.»

Cette fois, sur la Croisette, la revoici dans Moi aussi, tourné avec un millier de femmes et quelques hommes, victimes de violences sexuelles, qui défilent devant la caméra. Plein cadre, parmi eux, tel un fantôme, Tess Barthélémy danse en silence. «Moi, je suis là pour accompagner parfois, pour jouer dans des choses qu’elle fait, pour dire ce message plus fort, mais ce n’est pas le mien», tient à souligner la comédienne. «Je trouve ça incroyable ce qu’elle fait, je vais toujours être là, très proche d’elle, pour la soutenir.»

Graine de stars

Née le 19 avril 2005, Tess Barthélémy est le fruit de la romance de Judith Godrèche avec le réalisateur et ex-membre de la troupe Robins des Bois, Maurice Barthélémy, en couple de 2004 à 2012. Lors de la séparation de ses parents, la jeune fille part s’installer avec Judith Godrèche à Los Angeles. Là-bas, son identité de «fille de» n’est pas connue, ce qui lui permet de vivre en toute normalité. Même si cela la contraint de grandir loin de son père, resté en France. Pour gérer la relation à distance, Maurice Barthélémy avoue avoir «fait en sorte d’être présent malgré l’éloignement». «Depuis ses 7 ans, on fonctionne en visio. Elle a 15 ans aujourd’hui. Mais finalement, la distance m’a permis une proximité affective rare», déclarait-il en 2021 dans les colonnes de Public, comme le rapporte Gala .

Comme ses parents, la jeune Tess est créative et intègre une école artistique en Californie. «Elle faisait quatre heures de danse par jour, écrivait, prenait des cours de théâtre», détaillait Judith Godrèche dans une interview à Madame Figaro en décembre. C’est donc tout naturellement que l’adolescente se retrouve à l’écran dès l’âge de 12 ans, dans Pas très normales activités (2013), réalisée par son père. Quelques années plus tard, en 2018, elle décroche un nouveau rôle dans le film Under the Eiffel Tower de l'Américain Archie Borders, au côté de sa mère Judith Godrèche. Laquelle lui donnera le premier rôle dans sa série Icon of French Cinema (diffusée sur Arte à la fin 2023). Et rebelote avec Moi aussi.

Tess Barthélémy, la fille de Judith Godrèche de 19 ans, fait ses premiers pas au Festival de Cannes

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75 commentaires
  • François NIVERNAIS

    le

    Elle respire l'humour et l'intelligence.

  • jacadi13

    le

    C’est vraiment de l’entre soi Souhaitons pour cette gamine que sa mère après avoir vilipendé le milieu du cinéma veille sur Elle Étrange attitude tout de même de Judith godreche qui perd toute crédibilité

  • Baba F

    le

    pauvre milieu du cinéma, tout en façade, rien dedans !

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