"L'origine du monde" de Courbet tagguée, le Musée d'Orsay annonce porter plainte - Var-Matin

"L'origine du monde" de Courbet tagguée, le Musée d'Orsay annonce porter plainte

Le musée d'Orsay a annoncé à l'AFP ce vendredi 10 mai avoir porté plainte après le tag du tableau de Gustave Courbet intitulé "L'origine du monde", qui doit être restauré, au Centre Pompidou-Metz (est) lundi.

La rédaction Publié le 10/05/2024 à 19:03, mis à jour le 10/05/2024 à 19:05
Deux visiteurs observent le tableau "L'origine du monde", de Gustave Courbet, le 22 décembre 2023 au centre Pompidou-Metz AFP/Archives / Jean-Christophe Verhaegen

Le musée d'Orsay a annoncé à l'AFP vendredi avoir porté plainte après le tag du tableau de Gustave Courbet intitulé "L'origine du monde", qui doit être restauré, au Centre Pompidou-Metz (est) lundi.

Il était protégé par une vitre sur laquelle deux femmes ont tagué "MeToo". "Maculée de peinture rouge, l'œuvre a été décrochée pour examen par une restauratrice qualifiée. Le cadre a reçu de nombreuses projections de peinture qui pourraient laisser des traces durables même après restauration", a précisé le musée dans un communiqué, indiquant avoir "déposé plainte".

"Les tests effectués pour nettoyer le verre de protection ont montré que l'emploi de solvants sera nécessaire, altérant ses propriétés et conduisant à son remplacement", a-t-il précisé.

"L'ensemble de ces opérations est délicat et doit être préparé par une analyse plus approfondie. Aussi, compte tenu du temps nécessaire aux interventions, +L'origine du monde+ de Gustave Courbet ne pourra être raccrochée dans l'exposition +Lacan, quand l'art rencontre la psychanalyse+ avant sa clôture le 27 mai", a ajouté le musée.

Peint en 1866, ce célèbre tableau représente un sexe de femme. Entré dans les collections du musée d'Orsay en 1995, il avait été prêté au Centre Pompidou-Metz dans le cadre d'une exposition consacrée au psychanalyste Jacques Lacan, qui en a été le dernier propriétaire privé.

Quatre autres œuvres tagguées 

Quatre autres œuvres ont été taguées de la mention "MeToo", dont l'une "pourrait avoir été atteinte dans son intégrité car toutes n'étaient pas protégées", selon le procureur de la République à Metz. Une broderie rouge sur tissu d'Annette Messager, baptisée "Je pense donc je suce" (1991), a également été volée.

Cette "action", organisée par l'artiste performeuse franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis, était baptisée "On ne sépare pas la femme de l'artiste". Celle-ci a été mise en examen avec une autre femme et toutes deux ont été placées sous contrôle judiciaire. Une troisième personne, qui pourrait être à l'origine du vol, n'a pas été interpellée.

Dans une vidéo transmise à l'AFP, la performeuse a expliqué avoir réalisé cette performance féministe car "le monde très fermé de l'art contemporain est resté jusqu'ici majoritairement silencieux". Elle a également dénoncé, dans une lettre ouverte, les comportements de six hommes du milieu, les qualifiant de "calculateurs", "prédateurs" ou "censeurs".

Une photo de Deborah de Robertis, baptisée "Miroir de l'Origine du monde", était par ailleurs exposée à proximité de "L'Origine du monde" pour l'exposition du Centre Pompidou-Metz. On voit l'artiste poser, le sexe nu, sous l'œuvre de Courbet, une performance réalisée le 29 mai 2014 au musée d'Orsay.

Condamnée à une amende pour s'être dénudée devant la grotte de Lourdes en 2018, elle a également été plusieurs fois relaxée après des actions similaires, notamment en 2017 pour avoir montré son sexe devant "La Joconde" au musée du Louvre, à Paris.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Var-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.