Ces tops ont bien plus que des gènes en commun. Mannequins de mère en fille, Leni et Heidi Klum, Georgia May Jagger et Jerry Hall, Lila et Kate Moss ou encore Gigi, Bella et Yolanda Hadid sont courtisées par les mêmes marques à la recherche de ces filiations qui captivent le public. Et si d’autres tentent de s’affranchir de cette figure maternelle sacrée pour se faire un prénom, le poids de l'héritage se fait bel et bien ressentir.
Il est vrai que certaines comparaisons sont évidentes, comme entre Deva Cassel qui fait ses premiers pas chez Dior ou chez Dolce & Gabbana comme sa mère Monica Bellucci et Kaia Gerber et Cindy Crawford, dont la ressemblance est frappante. Mais il y a aussi des parallèles moins frontaux, à l’exemple de Naomi Campbell et de sa mère danseuse et modèle à ses heures perdues, Valerie Morris, ou encore de Georgia May Jagger et Jerry Hall. Quoiqu'il en soit, depuis deux ans, ces jeunes femmes nées sous une bonne étoile ont même un surnom : les nepo babies. Mélange des termes “népotisme” et “baby”, le mot-valise désigne cette tendance médiatique à la recherche des progénitures de figures qui ont déjà gagné le cœur d'une autre époque.
Tops de mère en fille : l'élévation
Dans la famille Hadid, je demande la mère Yolanda et les filles Gigi et Bella. En février 2020, le trio défilait ensemble pour la collection Off-White automne-hiver 2020-2021 de leur ami Virgil Abloh. Celles qui font partie des tops les mieux payés au monde sont parvenues à devenir plus connues que leur mère, mannequin néerlandaise. La preuve : leur seul prénom suffit à les identifier. Gigi et Bella Hadid se sont forgé un statut de valeurs sûres, choisies pour porter les silhouettes clés des défilés. Pendant que l'aînée a joué le rôle de la mariée pour Moschino, instant qui clôt une collection, sa petite sœur se faisait pulvérisier une robe en spray en direct au défilé Coperni printemps-été 2023. Des images gravées dans la mémoire collective qui contribuent également à leur popularité.
Autre exemple de progéniture qui a surpassé le modèle, Naomi Campbell et sa mère Valerie Morris-Campbell, mannequin et danseuse. Appartenant avec Cindy Crawford, Linda Evangelista et Christy Turlington au groupe des Supermodels, Naomi Campbell a passé son enfance en allant d'un foyer d'accueil à un autre. Ce n'est que des décennies plus tard que la muse d'Azzedine Alaïa s'est rapprochée à nouveau de sa mère. Ensemble, elles ont posé pour la campagne des fêtes de fin d'année de Burberry de 2018 et défilé pour la collection Mugler printemps-été 1994. Dans les deux cas, c'est la mère qui est celle qui accompagne sa fille et non l'inverse...
Tops de mère en fille : l'imitation
Reproduire le schéma maternel, c'est cette stratégie qu'ont adopté Deva Cassel, Lily-Rose Depp, Kaia Gerber et Lila Moss, un peu malgré elles. Lily-Rose débute sa carrière dans la mode à 16 ans, tout comme sa mère Vanessa Paradis. Autre similitude : toutes deux deviennent ambassadrices de Chanel. La maison de la rue Cambon propose une sorte de jeu des sept erreurs avec sa campagne Chanel Beauty de 2018 dédiée aux nouvelles teintes du Rouge Coco et réalisée par Patrick Demarchelier. On y voit la fille de Johnny Depp assise sur une balançoire, écho à la campagne du parfum “Coco” réalisée par Jean-Paul Goude en 1992 avec Vanessa Paradis en oiseau encagé. Mère et fille se rendent fréquemment ensemble aux défilés de la marque de la rue Cambon, depuis l'intronisation de Lily-Rose Depp en 2016.
Première supportrice de sa fille Deva Cassel, Monica Bellucci remplit son compte Instagram de photos de campagnes de sa fille. Là encore, toutes deux ont prêté leur visage aux mêmes marques, Dolce & Gabbana et Dior. Kaia Gerber et Cindy Crawford se rejoignent également sur ce point. Apparaissant sur les podiums de Versace, elles se sont mêmes réunies en 2017 lors de la collection hommage à Gianni Versace. Telle mère, telle fille...
