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Piratage audiovisuel : la France remporte des batailles, mais la guerre est loin d’être gagnée

Le dernier rapport de l'Arcom montre que les autorités françaises ont réussi à réduire de 27% le nombre d'utilisateurs de sites de streaming illégaux entre 2021 et 2023, passant de 11,7 à 8,5 millions. Cependant, de nouveaux défis émergent, notamment l'essor du streaming illégal en direct et des services IPTV (+16%), ainsi que l'utilisation croissante des VPN pour contourner les restrictions.

Les efforts incessants des autorités françaises pour endiguer le fléau du piratage audiovisuel commencent à porter leurs fruits. Selon un rapport récent de l'Arcom, le gendarme du paysage audiovisuel hexagonal, le nombre de personnes accédant illégalement à des contenus protégés a chuté de façon appréciable, passant de 11,7 millions en 2021 à 8,5 millions en 2023. Un recul significatif de 27% qui témoigne de l'efficacité des mesures mises en place.

De nouvelles menaces à l'horizon

Cependant, les responsables de l'Arcom restent prudents, car de nouvelles menaces sont à l'horizon. Si le streaming traditionnel et le téléchargement sont en recul, une tendance préoccupante se dessine nettement : l'essor du streaming illégal en direct et des services IPTV. En effet, ces nouvelles pratiques ont connu une hausse de 16%, atteignant désormais 1,8 million d'utilisateurs, soit un cinquième du public total du contenu illégal.

Par ailleurs, l'utilisation généralisée des réseaux privés virtuels (VPN) représente un casse-tête supplémentaire pour les autorités. Malgré les efforts déployés pour bloquer les diffusions illégales, notamment dans les sports populaires tels que le football, la Formule 1, le rugby ou le tennis, la moitié des consommateurs de contenus piratés parviennent à contourner les restrictions grâce à ces outils.

Des dommages collatéraux conséquents

Si le blocage des sites web illégaux comme Uptobox s'avère être une arme efficace, entraînant une chute de 30% du nombre de consommateurs de contenus piratés, les dégâts financiers restent considérables. Selon les chiffres de l'Arcom, l'industrie de la télévision a essuyé des pertes abyssales d'un milliard d'euros en 2020, tandis que l'État français a vu ses recettes amputées de 300 millions d'euros.

Malgré les progrès réalisés, le rapport de l'Arcom met en lumière l'impérieuse nécessité de rester constamment aux aguets. Car à mesure que les méthodes traditionnelles sont combattues et s'affaiblissent, de nouvelles formes de piratage émergent, obligeant sans cesse les pouvoirs publics à s'adapter pour faire face à une menace protéiforme.

Malgré les efforts déployés, la lutte contre le piratage audiovisuel en France semble donc s'apparenter à un jeu du chat et de la souris, où les autorités doivent sans cesse relever de nouveaux défis. Mais avec une approche résolue et une adaptation continue des mesures anti-piratage, le pays espère pouvoir préserver l'intégrité de son paysage audiovisuel et culturel.

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