Ils étaient deux Thomas dans la même classe de saxo au conservatoire de Dieppe (Seine-Maritime) entre 1989 et 1996 : Thomas Dhuvettere et Thomas Pesquet.
Le premier en a fait sa profession et enseigne au conservatoire d’Alençon (Orne). Le second a pris une autre trajectoire, mais a montré qu’il pratiquait encore l’instrument même en apesanteur !
« Je me souviens bien de toi Thomas ! »
Très proches lorsqu’ils étaient enfants, les deux hommes ont renoué contact en 2014. « Mon père m’a envoyé un message pour me dire de regarder la télé ! », sourit Thomas Dhuvetterre.
À l’écran : Thomas Pesquet qui venait d’être retenu par l’Agence spatiale européenne pour faire partie de l’équipage de la Station spatiale internationale. « Je lui ai adressé un message de félicitations en lui précisant qui j’étais », confie l’Alençonnais de cœur. Réponse immédiate de son ancien camarade de saxo : « Je me souviens très bien de toi Thomas ! »
Les deux garçons s’étaient rencontrés au conservatoire en 1989. « J’avais neuf ans quand j’ai débuté et Thomas Pesquet, onze. Nous étions inscrits dans la même classe et on jouait ensemble deux fois par semaine. On faisait aussi partie d’un quatuor et d’un orchestre. Je me souviens que nous avions également fait un stage dans le nord de la France ensemble ».
« Il était en 3e cycle, un niveau très confirmé »
Thomas Pesquet a quitté le conservatoire après son Bac décroché au lycée Jehan Ango à Dieppe. « Il est parti en classe prépa. Il voulait être pilote de ligne ». Deux ans plus tard, Thomas Dhuvettere a, lui, pris le chemin de la fac pour une licence en musicologie puis un master en gestion de produits culturels.
Quel musicien était Thomas Pesquet ? « Très appliqué, comme tout ce qu’il faisait. Nous étions ensemble en 3e cycle, c’est un niveau très confirmé. Il était aussi bon basketteur. Mais au saxo, c’est le seul domaine où j’ai été meilleur que lui », s’amuse Thomas Dhuvettere.
En 1992, l’école nationale de musique de Dieppe s’était dotée de nouveaux locaux et l’inauguration avait donné lieu à des concerts d’élèves. « On avait joué devant l’école et une photo de Thomas et de moi, prise ce jour-là, avait fait la couverture du magazine municipal de Dieppe », se remémore Thomas Dhuvettere qui fut agréablement surpris de la revoir publiée, cet automne 2023, dans le dernier livre de Thomas Pesquet, « Ma vie sans gravité ».
Un message encourageant aux enfants
En octobre 2017, quatre mois après son retour de l’ISS dans le cadre de sa mission Proxima, Thomas Pesquet avait été célébré dans la ville dans laquelle il a grandi. « Le service communication de la Ville de Dieppe m’avait appelé pour lui organiser une surprise. Avec mon ancien prof de saxo, nous avions eu carte blanche ! C’était très sympa », déclare Thomas Dhuvettere dont ce souvenir reste encore très frais dans sa mémoire.
On lui avait confié un saxo pour jouer Star Wars avec nous ! Et comme il avait de bonnes bases, c’est revenu tout seul.
« Nous avions joué devant 2 000 enfants environ et Thomas Pesquet avait tenu un super discours à leur endroit. Il les avait encouragés à vivre leurs rêves. Il avait été très encourageant. »
« Une part de fierté »
Admiratif du parcours de son ancien camarade de saxo de Dieppe, Thomas Dhuvettere ne cache pas « avoir une part de fierté d’avoir côtoyé quelqu’un d’hors norme comme Thomas Pesquet ». Et de confesser : « Quand il y a une émission sur lui à la télé, je regarde ! »
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