VIDÉOS. "Ici, c'est Brest ! Et c'est comme si on avait gagné la coupe du monde !", nuit de fête après la qualification historique en Ligue des champions

C'est une saison assurément historique. Non content de jouer pour la première fois un championnat européen, le Stade brestois a décroché le Graal en se qualifiant directement en Ligue des champions après un match qui aura mis les nerfs des supporters à rude épreuve. En attendant le retour des joueurs, la fête bat son plein à Brest cette nuit.

Quel match ! Quel épilogue ! Dans toute la cité du Ponant, les klaxons retentissent depuis 23h ce dimanche 19 mai. Chez certains, la voix est déjà brisée, les larmes ont coulé.

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La fête s'est poursuivie jusqu'à tard dans la nuit ce lundi 20 mai après la qualification historique du Stade brestois en Ligue des champions ©Manon Le Charpentier

"Stade Brestois, coupe d'Europe ! Stade brestois, coupe d'Europe !", scande une quarantaine de Brestois, devant le bar "Le Penalty", le QG des supporters, à quelques mètres du Stade Francis Le Blé. "Ici, c'est Brest ! Et c'est comme si on avait gagné la coupe du monde !", lance l'un d'entre eux, ivre de joie et de bière.

Moi je suis né derrière le stade. J'en ai rêvé de cette victoire, ils l'ont fait !

Tanguy, 48 ans

 

Cette fois, c'est sûr, le Stade brestois est qualifié directement en Ligue des champions après sa large victoire à Toulouse (0-3) et du nul du Losc contre Nice (2-2)

 

"Moi je suis né derrière le stade, assure Tanguy, 48 ans, visiblement ému. J'en ai rêvé de cette victoire, ils l'ont fait ! En début de saison, on visait le maintien. C'est extraordinaire, on ne réalise pas !" 

On n'aurait jamais cru jouer en coupe d'Europe. Là, c'est la cerise sur le gâteau.

Jean-Christophe

 

"C'était que du bonus d'être en Ligue des champions, s'émerveille lui aussi Jean-Christophe qui supporte le club depuis son retour en Ligue 1. On n'aurait jamais cru jouer en coupe d'Europe. Là, c'est la cerise sur le gâteau pour cette saison magnifique, on le mérite, les joueurs le méritent."

Michelle, 75 ans regarde le spectacle le sourire aux lèvres : "c'est mon petit-fils qui m'a emmenée la première fois. J'aime bien venir maintenant, encore plus aujourd'hui, c'est la fête", s'amuse la doyenne des supporters.

"Merci Eric Roy"

Beaucoup entonnent des hymnes à la gloire d'Eric Roy, le coach brestois, sacré meilleur entraîneur de la Ligue 1 en début de semaine. "On était relégable, on est en Ligue des champions, merci Eric Roy", commente un jeune passionné du Stade Brestois.

Un entraîneur qui assure lui aussi en conférence de presse d'après match que "si un scénariste avait écrit ce scénario, on l'aurait traité de fou".

Emma, 22 ans, abonnée du club, avoue avoir tremblé un peu plus que d'habitude ce soir : "C'était vraiment stressant et après, il y a eu le match avec Lille. On était tremblant devant l'écran, c'était fou comme à chaque fois."

"Le cœur commençait à flancher, il était temps que ça se termine", confirme Tanguy qui a passé la soirée, une oreillette branchée sur le match de Lille.

Car cette qualification historique au plus haut niveau européen s'est joué sur deux pelouses et a été riche en rebondissements. 

Un troisième place récupérée grâce à l'égalisation des Niçois

Mené pendant cinquante-cinq minutes sur la sienne, Lille a longtemps laissé espérer les Brestois qui se sont mis à y croire davantage encore quand ils ont ouvert le score sur une superbe frappe en lucarne de Mahdi Camara (1-0, 48e).
Pendant deux minutes, les Brestois ont même provisoirement compté trois points d'avance sur le LOSC lorsque Jordan Amavi a doublé le score d'un coup franc chirurgical (2-0, 53e). Après l'égalisation de Lille face à Nice (55e), la troisième place des Pirates ne tenait plus qu'à un fil. Ils ont alors pensé tout perdre quand, à un quart d'heure de la fin, Benjamin André a donné l'avantage aux Lillois plusieurs centaines de kilomètres plus au nord.

Le troisième but brestois signé Kenny Lala n'était toujours pas suffisant (3-0, 90e) mais la délivrance est finalement venue de l'égalisation niçoise à Lille.

Un but qui a littéralement enflammé le parcage brestois au Stadium de Toulouse... et les bars brestois, à commencer par celui du Pénalty.

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Pour les Brestois, la délivrance est finalement venue de l'égalisation niçoise à Lille ce dimanche 19 mai 2024. Les supporters brestois ont explosé de joie au bar "Le Pénalty". ©Manon Le Charpentier

De nombreux supporters ont rejoint le stade puis dans le centre-ville jusqu'à la place de la Liberté, devant la mairie. Certains espéraient accueillir les joueurs à l'aéroport de Guipavas au milieu de la nuit. Mais le vol a finalement été annulé à cause des mauvaises conditions météorologiques à Toulouse. 

À Brest, les klaxons, eux, ont retenti tard dans la nuit. Les supporters entendent célébrer jusqu'au bout cette qualification historique.