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MeToo dans le cinéma : 100 personnalités réclament une loi intégrale sur les violences sexuelles

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Alors que le 77e Festival de Cannes ouvre ses portes ce mardi, cent personnalités signent une tribune dans le journal Le Monde, pour demander "une loi intégrale contre les violences sexuelles et sexistes, ambitieuse et dotée de moyens".

Le Festival de Cannes débute ce mardi 14 mai. Le Festival de Cannes débute ce mardi 14 mai.
Le Festival de Cannes débute ce mardi 14 mai. © Maxppp - Euan Cherry

Sept ans après le lancement du mouvement #Metoo et à quelques heures de l'ouverture du 77e Festival de Cannes, cent personnalités appellent, dans une tribune publiée ce mardi sur le site du journal Le Monde, à une loi intégrale contre les violences sexuelles. Le texte signé par les actrices Isabelle Adjani, Charlotte Arnould, Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Emma de Caunes, Judith Godrèche, Isild Le Besco, Muriel Robin, les autrices Leila Slimani, Christine Angot, Vanessa Springora ou encore le comédien Philippe Torreton, est assorti d'une pétition initiée par La Fondation des femmes, #Metoomédia et l'actrice Anna Mouglalis.

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"Qui nous écoute vraiment ?"

Les signataires, qui se félicitent de leurs "prises de parole #Metoo", qui "ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles", s'interrogent : "pour autant (...) qui nous écoute vraiment ? Malgré le courage des victimes, c'est l'impunité qui grandit", écrivent-ils. Ils se rassemblent donc pour demander "une loi intégrale qui permettra de clarifier, entre autres, la définition du viol et du consentement, introduire celle de l'inceste, de juger les violeurs en série pour tous les viols connus, d'élargir les ordonnances de protection aux victimes de viols, de faciliter la collecte de preuves, de créer des brigades spécialisées, d'interdire les enquêtes sur le passé sexuel des victimes".

Ils se rassemblent donc pour demander "une loi intégrale qui permettra de clarifier, entre autres, la définition du viol et du consentement, introduire celle de l'inceste, de juger les violeurs en série pour tous les viols connus, d'élargir les ordonnances de protection aux victimes de viols, de faciliter la collecte de preuves, de créer des brigades spécialisées, d'interdire les enquêtes sur le passé sexuel des victimes". Cette loi doit également permettre "un accès immédiat et gratuit à des soins en psycho-traumatologie, de donner enfin les moyens financiers à cette politique publique et aux associations qui la mettent en place", ajoutent-ils.

"94% des plaintes classées sans suite en 2022"

Les signataires jugent notamment "inacceptable" que le taux de classement sans suite des plaintes pour violences sexuelles "ait atteint le taux délirant de 94% en 2022" et préviennent qu'ils n'acceptent plus "les effets d'annonce sans suite". "L'ajout du seul mot consentement dans la loi ne permettra pas de rattraper le retard abyssal de la France en la matière", estiment-ils, en référence à l'engagement pris en mars par Emmanuel Macron.

"Il serait temps que MeToo puisse trouver un débouché, une fin, dans une réponse politique à la hauteur du courage des victimes", a plaidé ce mardi au micro de France Inter Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes. "Tant qu'on n'aura pas vraiment remis les choses d'équerre, d'aplomb en France sur la manière dont on prend en compte judiciairement et par la police et les enquêtes, les femmes victimes de violences sexuelles dans notre pays, on n'y arrivera pas", estime-t-elle.

La publication de cette pétition survient après plusieurs mois de révélations sur des violences sexuelles commises dans le milieu du cinéma, avec les témoignages notamment de Judith Godrèche ou d'Isild Le Besco.

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