Exclu. Marlène Jobert se livre sur l’affaire Gérard Depardieu : "Le malheur de perdre son fils l’a peut-être rendu différent"

Sa voix si particulière a bercé des générations d'enfants. Avec quelques 13 millions de livres vendus et certains traduits dans le monde entier, Marlène Jobert est l'une des grandes voix de la littérature enfantine. Aujourd'hui âgée de 83 ans, elle présente un nouvel ouvrage, Panique chez les sorcières (Ed. Glénat) dans lequel elle fait frémir les plus jeunes avec une histoire de sorcière, tout en leur faisant découvrir la musique de Jean-Sébastien Bach. "L'album fait partie d’une collection ayant pour but de faire découvrir la musique classique aux plus petits, ici Jean-Sébastien Bach. Via le plaisir de l’histoire, ils peuvent tout apprendre ! On dit que les enfants changent, je n’y crois pas : leur plaisir à s’émerveiller ou à frémir est intact", explique la mère d'Eva Green à Télé-Loisirs, visiblement toujours ravie de parler de son travail, 30 ans après avoir débuté l'écriture.

Marlène Jobert revient sur sa carrière au cinéma

Celle qui est aussi la tante d'Elsa Lunghini se souvient comment cette deuxième carrière a commencé, sur un coup de hasard : "Tout est la faute de mes filles ! Petites, je leur lisais beaucoup d’histoires, jusqu’à ce soir de vacances où j’avais oublié leur livre. J’ai dû improviser… et elles ont adoré !", se souvient Marlène Jobert. "Elles m’ont poussé à continuer, et comme j’y avais pris un plaisir immense et que l’écriture me permettait de passer du temps avec elles, je m’y suis consacrée." Car avant cela, l'actrice tournait avec Jean-Luc Godard, Philippe de Broca ou encore Maurice Pialat... Une carrière au cinéma à laquelle elle regrette avoir mis fin ? Visiblement pas : "J’ai eu de très beaux rôles au cinéma, mais cela ne m’a jamais manqué. Ce que je voulais, c'était être avec mes filles".

Marlène Jobert prend la parole au sujet de l’affaire Gérard Depardieu

Aujourd'hui consciente d'avoir eu deux carrières très riches, Marlène Jobert garde de bons souvenirs du cinéma français, tout en saluant l'initiative des actrices qui osent dénoncer les comportements condamnables d'acteurs ou réalisateurs : "Les femmes victimes doivent parler, il le faut et c’est très bien ! Dans tous les milieux d’ailleurs, pas seulement au cinéma : dans le monde médical, politique…" L'actrice est par ailleurs revenue sur le tournage qu'elle a partagé avec Gérard Depardieu, qui sera jugé en octobre devant le tribunal correctionnel pour agressions sexuelles. Si elle condamne les faits qui lui sont aujourd'hui reprochés, elle se souvient : "Nous partagions l’affiche en 1975, tous les deux avec un rôle principal dans le film de Claude Goretta, Pas si méchant que ça. Et jamais il n’a eu une réflexion ou un geste déplacé, ni envers moi ni envers l’équipe." Comme elle l'avait dit en 2023, Marlène Jobert voit le décès du fils de l'acteur, en 2008, comme une explication à son comportement : "Le malheur de perdre son fils l’a peut-être rendu différent et mené à avoir ces comportements évidemment inadmissibles."

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