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Les princes de France en pleine Renaissance à Amboise
Les princesses Antoinette, Louise-Marguerite, Jacinthe et le prince Joseph selon la mode de la Renaissance, dans la salle des Etats du château d’Amboise.
© David NIVIERE
CÔTÉ COURS - Le château d’Amboise va recevoir à la rentrée prochaine les présidents français et algériens lors d’une visite d’État. L'occasion pour Stéphane Bern de nous conter la légende de cette demeure élégante des bords de Loire où l’Histoire de France s’est jouée.
Dans un mois, le château d’Amboise vivra un événement majeur, l’inauguration de la chapelle Saint-Hubert restaurée, sépulture de Léonard de Vinci, lequel vivait juste à côté au Clos-Lucé à proximité de son commanditaire le roi François Ier. Moins imposant que le château de Chambord si emblématique du règne de ce grand roi de la Renaissance, le château d’Amboise est une demeure élégante des bords de Loire où l’Histoire de France s’est jouée, dont l’accident qui coûta la vie, le 7 avril 1498 au roi Charles VIII, se cognant la tête contre le linteau de pierre d’une porte basse, mais aussi la conjuration d’Amboise de 1560 qui prélude aux guerres de religion… sans oublier la captivité de l’émir Abd El-Kader en 1848, lequel réunira à la rentrée prochaine les présidents français et algériens lors d’une visite d’État souvent remise et reportée.
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La dernière visite du président de la République française, Emmanuel Macron à Amboise remonte au 2 mai 2019, lorsqu’il y célébra la « nouvelle Renaissance » avec le président italien Sergio Mattarella pour le 500ème anniversaire de la mort de Léonard de Vinci. À cette occasion, étaient présents le prince Jean d’Orléans – devenu Chef de la Maison de France et comte de Paris le 21 janvier de cette même année à la mort de son père et son épouse la princesse Philomena. Le comte de Paris est, en effet, le président d’honneur de la Fondation Saint-Louis, propriétaire du château d’Amboise (comme de la chapelle royale Saint-Louis de Dreux, nécropole de la famille d’Orléans), car son aïeul le roi des Français Louis-Philippe Ier en avait hérité de sa mère et transmis à ses descendants… jusqu’à ce qu’Henri, comte de Paris et grand-père du prince Jean ne constitue une Fondation pour protéger tous les biens immobiliers de la Maison de France.
La visite de la princesse Philomena, comtesse de Paris, et ses enfants
Après quelques années de bisbilles entre la Fondation Saint-Louis et le prince Jean d’Orléans, les tensions se sont apaisées et le président d’honneur y joue désormais un rôle actif, tandis que son frère cadet, le prince Eudes, duc d’Angoulême, a été élu membre du conseil d’administration. Cette Renaissance des liens entre la Fondation Saint-Louis et son président d’honneur, le comte de Paris, a été célébrée par une visite de la princesse Philomena, comtesse de Paris, avec cinq de leurs six enfants (dont le petit dernier Alphonse, seulement âgé de cinq mois) au château d’Amboise où ils ont été accueillis chaleureusement par le secrétaire général Marc Metay, au nom du président Frédéric du Laurens.
À cette occasion, la présidente de l’Association His’Loire d’Amboise, Juliette Dusaillant-Capdevielle a costumé les princesses Antoinette, Louise-Marguerite, Jacinthe et le prince Joseph selon la mode de la Renaissance. Tous ont pris la pose dans la majestueuse salle des Etats – dite salle du Conseil – où l’on retrouve en décoration sur les piliers les fleurs de lys royales de Charles VIII et les mouchetures d’hermine de son épouse Anne de Bretagne. Chaque été, les mercredi et samedi de juillet et d’août, l’Association His’Loire d’Amboise anime les spectacles nocturnes estivaux interprétés par plus d’une centaine de bénévoles de la ville et de ses environs.
Heureux de retrouver ce lieu d’Histoire lié à leur illustre famille, les jeunes princes de France ont pris plaisir à déambuler dans ce château d’Amboise emblématique, auquel les tours cavalières donnent une silhouette singulière au-dessus de la Loire, qui raconte autant les rois de France de la Renaissance que la vie de leur plus proche ancêtre le roi Louis-Philippe Ier au XIXème siècle. Petit clin d’œil de l’Histoire, le comte et la comtesse de Paris feront les honneurs du château le 15 juin à la Ministre de la Culture Rachida Dati, elle qui les avait mariés civilement le 19 mars 2009 à la mairie du VIIème arrondissement de Paris.
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