Années 1930-40 : un âge d'or pour la musique de film américaine ?

La productrice et musicologue Anne-Charlotte Rémond lance une série de 5 épisodes consacrés à Hollywood : l'âge d'or de la musique de film, à retrouver dans  Musicopolis. Avec l'apparition du parlant, le rôle de la musique à l'écran est repensé. Quelle doit être sa place ? Comment l'associer à l'image ?

Quelle place pour la musique dans les films hollywoodiens ?

Progressivement, la musique se fait une place sur le grand écran. Des compositeurs européens, issus de formations classiques, sont engagés par les studios hollywoodiens. La musique doit être facile à écouter. Sa fonction : renforcer l'émotion du spectateur. Si ces directives éloignent les compositeurs du genre classique, l'influence du grand répertoire se fait toutefois entendre : les musiques de films sont symphoniques et reposent sur le modèle wagnérien du leitmotiv.

De Versailles à Los Angeles

De la musique baroque à la musique de film, il n'y a qu'un pas. Une proximité qu'Anne-Charlotte Rémond met en évidence dans son podcast. Comme au cinéma, la musique du XVIIe a une fonction illustrative. Elle dépeint des scènes, évoque des atmosphères, souligne une émotion ou accompagne l'entrée d'un personnage. Les scènes d'amour sont illustrées par des envolées lyriques, tandis qu'un rythme percussif évoquera le tonnerre ou la confrontation.

Taylorisme musical

Toutefois, la musique de film se distingue des autres genres musicaux par son mode de création. La division du travail qui caractérise l'industrie du cinéma ne tarde pas à s'imposer dans les schémas de composition. Compositeurs, orchestrateurs, paroliers et musiciens se répartissent un travail millimétré et parfaitement synchronisé. 90 ans plus tard, la musique hollywoodienne est encore diffusée sur les ondes et n'en fini pas de séduire le public !

À écouter : Hollywood, l'âge d'or de la musique de film