Sortie de Furiosa au cinéma - Entretien exclusif avec Colin Gibson, le créateur des véhicules déjantés de "Mad Max" - TopCarNews

Actualités

Sortie de Furiosa au cinéma - Entretien exclusif avec Colin Gibson, le créateur des véhicules déjantés de "Mad Max"

Colin Gibson, concepteur oscarisé des véhicules déjantés de la saga Mad Max, nous a accordé un long entretien à Los Angeles. Rencontre avec un bricoleur de génie.

Au cœur de l’orage de poussière qui étreint l’univers postapocalyptique de Mad Max, là où le règne du plus féroce résonne telle une sinistre mélopée de carbu, les véhicules ne se contentent pas d’occuper un simple rôle d’accessoires ; ils s’imposent en protagonistes à part entière. Pour orchestrer cette symphonie de métal en furie, cet enfer mécanique, un visionnaire se dresse au milieu du désert : Colin Gibson.

Une saga politique

Maestro de la récup, cet Australien, qui n’a aucun lien de parenté avec Mel Gibson, avait su insuffler en 2015 une vie palpable aux terreurs motorisées du film “Mad Max: Fury Road”, sous la conduite déjantée du réalisateur George Miller. Ce génie de la réinvention nous dit tout sur la conception et la transformation de ses créations les plus emblématiques. Au-delà du carnage magnifié et sublimé sur grand écran, le directeur artistique profite aussi de cet entretien pour souligner avec perspicacité la façon dont George Miller a habilement utilisé ces engins pour… véhiculer des thèmes sociaux et politiques d’une envergure bien plus vaste, hérités des soubresauts de la crise énergétique des années 1970.

Colin Gibson© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Vous avez connu la célébrité pour votre travail sur la série de films Mad Max, et les véhicules emblématiques que vous avez créés. Comment êtes vous devenu l’un des “production designers” les plus demandés au monde, vous qui avez décroché un Oscar et un BAFTA en 2016 ?

Avant d’être designer, je galérais. J’étais un acteur raté. Puis, je me suis marié. J’ai eu des enfants. Ces derniers ont grandi et ont commencé à me vider le frigo plus rapidement que prévu ! (rires). Papa, je devais faire face aux réalités de la parentalité et chercher à tous prix un moyen de subsistance plus stable. J’ai finalement trouvé ma vocation et ma voie dans le domaine des productions cinématographiques. Mon père vendait des bagnoles. La mécanique, je connaissais et j’adorais bricoler, créer, assembler, bidouiller. Comme j’avais en plus beaucoup d’imagination, je devais forcément croiser George Miller sur ma route !

C’est avec “Mad Max: Fury road” (sorti en salle en 2015) que vous avez pu laisser libre court à votre imagination.

Furiosa, sortie dans nos salles ce 22 mai 2024© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Vous rappelez-vous de ce jour où vous vous êtes lancé dans la conception de ces engins en mode survivalistes ?

J’ai tout de suite su que nous devions construire des véhicules uniquement à partir de matériaux récupérés. Mon premier travail fut donc de jouer les anthropologues. J’ai passé en revue les storyboards avec George Miller et écrit une sorte de bible tribale mécanique pour que l’on reste bien dans les clous ! Je ne voulais pas en effet que nous partions dans tous les sens en ramenant n’importe quoi sous prétexte que c’était “vintage”, cabossé et rouillé. Il fallait que l’on se mette d’accord sur une charte. Puis, j’ai commencé ma mission de recherche en Afrique du Sud, où, comme vous le savez, pendant des décennies à cause de l’Apartheid, certaines personnes ont stocké des tas de trucs. Des boîtes de conserve, des rations de survie, des couvertures, etc. Pour d’autres, c’était d’incroyables véhicules. Je suis tombé, ici et là, sur des hommes qui possédaient des entrepôts plein à craquer de voitures qu’ils avaient cachées. En 2003, alors que “Mad Max: Fury Road” se préparait à entrer en production en Namibie, je travaillais d’arrache-pied dans mon atelier pour concevoir ces engins lorsque nous avons reçu un appel des studios Fox. En clair, on nous a dit de ne plus dépenser de fric ! Le dollar américain s’était effondré face au dollar australien, ce qui signifiait que nous avions perdu 25 % de notre budget initial !

La suite de la saga connaîtra-t-elle le succès commercial ?© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Que s’est il passé alors ?

Le film a été temporairement stoppé alors que j’étais déjà sur place, en Afrique ! À mon grand regret, certains des véhicules récupérés ont été mis au rebut. La mort dans l’âme, j’ai passé une journée et une nuit avec douze gars pour détruire à la meuleuse, à la masse et à la hache beaucoup de ces bagnoles qui étaient inassurables ! Nous avons vendu tout ce qui était encore exploitable et avait de la valeur, ainsi que mon atelier à la production de “Flight Of The Phoenix” : un film d’aventures réalisé par John Moore. Ce qui nous a permis d’obtenir un peu d’argent et de rentrer à peu près dans nos frais ! Les studios de la Warner Bros sont alors montés à bord et nous ont fixé une date de début de tournage en juin 2010. Mais plus question de la Namibie ! Le décor devait être cette fois-ci l’Outback australien, dans une ville minière appelée Broken Hill, qui avait déjà été utilisée comme lieu de tournage pour “Mad Max 2: The Road Warrior” avec Mel Gibson. Sept ans après avoir été contraint de détruire mes créations mécaniques précédentes voilà que j’étais engagé pour concevoir les véhicules du film qui allait enfin voir le jour. On m’a demandé en effet de construire 88 véhicules en état de marche, 150 en comptant les doublures, en cas de panne et ceux qui devaient exploser, réduits en purée ou être coupés en deux au fil de l’action !

Les véhicules de Mad Max doivent toujours en mettre plein la vue© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Tout semblait donc rouler pour vous ?

Presque ! C’était oublier les caprices climatiques ! Après une période prolongée de pluies record, ce qui était autrefois le désert aride de l’Outback était devenu un pré vert et luxuriant. Le Wasteland était récouvert de fleurs et les lacs salés étaient peuplés de pélicans et de poissons ! Pendant les dix-huit mois suivants, l’équipe a exploré les déserts du Chili et des États-Unis avant de se décider de revisiter l’idée de tourner en Namibie. Comme la Warner était hésitante, nous avons dû la convaincre que nous pouvions toujours faire le film. J’entends encore les responsables du studio nous dire: “Mais tous les véhicules ont été construits en Australie les gars, il vous faudra au moins quatre mois pour les expédier. Au fait, c’est où la Namibie ?”

Comment ces voitures conçues au pays des kangourous ont-elles donc pu être transportées au pays des girafes ?

La flotte de véhicules été placée dans des conteneurs, avec les costumes et les accessoires qui avaient déjà été élaborés en Australie. Le tout a été mis ensuite sur un cargo livrant de l’équipement minier sur la côte ouest de l’Afrique. À l’arrivée, un autre atelier a été créé pour que je puisse avec mon équipe adapter les véhicules à de nouvelles conditions qui impliquaient des températures plus élevées et un sable plus fin dans lequel on s’enlisait plus facilement ! Au fur et à mesure que le tournage avançait, la chaleur oppressante et la désolation du désert commençaient à être éprouvantes. On a tous cru qu’on allait crever sur place !

© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Concrètement, racontez-nous comment vous concevez un véhicule “Madmaxien” ?

La première étape de la fabrication des voitures de Mad Max consiste souvent à récupérer des véhicules abandonnés ou des pièces détachées provenant de diverses sources d’approvisionnement. La matière première peut venir des bagnoles, des camions, des motos, des parties d’avion ou même des machines agricoles, ou bien encore des vestiges de machines industrielles. Vous savez, tout est à envisager pour la création de nouvelles machines. Chaque voiture est comme une toile vierge, attendant d’être transformée en une bête mécanique redoutable. Une fois les matériaux de base sont rassemblés, nous pouvons débuter ce que j’appelle le processus de modification. Cela peut inclure le renforcement de la structure avec du métal supplémentaire pour créer un blindage, l’installation de pneus tout-terrain robustes pour une traction maximale sur les terrains difficiles, la surélévation du châssis et l’ajout de systèmes de refroidissement améliorés pour les moteurs dans un environnement où la chaleur et la poussière est un défi constant. Bref, le processus de création de ces machines de guerre roulantes est un mélange de récupération, de réinvention et d’ingéniosité sans bornes.

Dans la plupart des films post-apocalyptiques, la méthode généralement utilisée, c’est le rajout de panneaux, en métal ou en PVC sur des voitures par ailleurs parfaitement reconnaissables. Pour les besoins de Mad Max, vous n’êtes pas tombé dans cet écueil…

Non ! Parce que nous nous sommes dits que pour obtenir des engins crédibles, nous devions penser comme ces Road Warriors dans le cas d’une vraie pénurie. Quand vous êtes confrontés au chaos total, toutes les pièces que vous pourriez récupérer ou trouver sont précieuses. Même un arbre à cames rouillé peut vous servir ! Tout le monde pense qu’il suffit de souder un morceau de fil barbelé à une Camaro et bingo, c’est le futur. Ce que nous voulions faire, c’était accumuler des pièces, des crânes, des vieux morceaux de tissu, etc. qui avaient un intérêt ou une beauté inhérente et que nous pourrions ensuite sortir de leur contexte et réutiliser. Il y a les exigences de l’histoire du film lui-même, et puis il y a le personnage, la vie que cet objet, cette voiture, cette arme, doit avoir. Et donc, nous avons trouvé des choses que nous pensions suffisamment belles pour être sauvées, ou du moins pour titiller un sentiment futuriste et apocalyptique. Personnellement, je suis fier lorsque des morceaux provenant d’une casse ou d’un avion abandonné sont réutilisés pour leur donner une seconde vie ! J’aime être l’artisan de ce cercle de recyclage…

Le réalisateur de Furiosa George Miller© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Ce système “démerde” est aux antipodes de la construction des voitures de “Fast & Furious”

Je félicite “Fast & Furious” pour son grand succès. Mais dans “Mad Max”, les carrosseries en fibre de carbone ne se prêteraient pas très bien à la bataille. Et quand vous avez un moteur truffés de puces électroniques ça rend presque tous les véhicules modernes assez inutiles, voire fragiles. Tandis qu’un bon gros V-8 des familles peut, lui, être réparé avec un bâton et une paire de collants déchirés ! Moins il y a de technologie, plus ça me va ! Dans “Mad Max”, Il faut des voitures à la mécanique rustique qui puissent encaisser des cascades à répétition, qui puissent bouffer du sable et survivre à des conditions de tournage difficiles dans le désert parce que la plus part des scènes de bagnoles que vous voyez sont filmées sans effets spéciaux. Il faut que les machines roulent et non pas qu’elles contribuent seulement au décor.

Vous avez passé 15 ans à réfléchir à la conception de ces engins déments. Au fil de l’histoire, vous les faites toutes exploser. En tant que papa de ces véhicules, n’est-ce pas un peu triste de tous les voir partir en fumée ?

Absolument pas. C’est pour ça qu’ils ont été conçus ! Quand je vois les spectateurs bouche bée, avec le sceau de pop-corn en suspension, je me dis que ça en valait la peine !

On a l’impression que les voitures personnalisées et extravagantes de la saga “Mad Max”, contribuent grandement à l’esthétique visuelle distinctive de cet univers post-apocalyptique.

Oui ! Elles sont devenues emblématiques et reconnaissables, faisant partie intégrante de l’identité visuelle de la franchise. Je me suis beaucoup amusé, par exemple, à transformer une Plymouth en porc-épic avec ses épines métalliques ! En fin de compte, chaque voiture de Mad Max est une création unique, reflétant la vision et les compétences de son constructeur ou de celui qui la conduit !

Chaque véhicule de la saga Mad Max renvoie un monde dystopique, sombre et dangereux© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Quelle a été la construction de la voiture qui vous a pris le plus de temps ?

La Ford Falcon XB de Mad Max. C’est un peu le vétéran de la saga ! (Ndlr: à l’époque où Mel Gibson tenait le rôle principal). En fait, c’est une véritable icône australienne. J’ai eu la tâche de rechercher ces véhicules et des pièces détachées. On m’a proposé une demi-douzaine de XB. Certaines se vendaient jusqu’à 60 000 dollars. En parfait état, elles pouvaient atteindre les 100 000 dollars l’unité ! Pour la voiture du vilain de service alias Immortan Joe – un sacré challenge aussi- nous avions soudé deux coupés Cadillac “de ville” de 1959 ! La machine est équipée de deux moteurs V8. Elle est montée sur des doubles roues de deux mètres de haut. Il nous a fallu deux mois de bricolage pour rendre le véhicule opérationnel !

En fabriquant autant de véhicules totalement improbables sur le papier, vous devez vous sentir comme le docteur Frankenstein. Y a-t-il une “créature” dont vous soyez le plus fier ?

Je les aime toutes de différentes manières. Elles faisaient toutes partie de la palette de ce monde chaotique et donc elles ont toutes une place dans mon cœur. Mais allez, je vous dirais probablement le Gigahorse de Joe car il a été construit à partir de zéro. Tout a été essentiellement construit à la main. Avouons-le, c’est celui qui me tient le plus à cœur. War Rig aussi. Cet engin se trouvait quelque part entre un léviathan à 18 roues et un hot rod ! A la base, il s’agissait d’un semi-remorque et plus précisément d’un camion-citerne Tatra à six roues motrices. Le tout surmonté de tourelles d’artillerie. Une Chevrolet Fleetmaster de 1940 était soudée à l’arrière de la cabine du conducteur. La carcasse d’une Volkswagen coccinelle avait été placée sur la citerne.

Dans la saga, les motos déjantées ont aussi voix au chapitre© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Et le truc le plus délirant que vous ayez fait ?

George voulait créer un personnage dégénéré. Un homme qui était parvenu à survivre dans ce monde de dingues alors qu’il était aveugle. La seule présence qui était à ses côtés c’était une guitare. C’est l’artiste Iota qui incarnait ce personnage. On l’avait mis sur un véhicule lancé à toute berzingue avec des dizaines d’amplis autour de lui bien arrimés ! Un énorme système de sonorisation. Cette idée, elle vient de George Miller qui a une imagination sans limite. Quand il m’a proposé ce projet, il n’y avait pas de scénario, mais il y avait tous les storyboards. Le souci, c’était de trouver l’engin qui permettrait de contenir tout ce matos. On a fini avec une machine à huit roues, un ancien véhicule de lancement de roquettes militaires. Nous avons ensuite soudé dessus d’anciennes tôles de conduits de climatisation. La guitare à double manche, qui est un véritable instrument, pesait 60 kg et elle était soutenue par un morceau d’un châssis Datsun 1600 ! Elle pouvait même faire office de lance-flammes !

Vous n’allez pas nous dire que les flammes qui sortaient de cette guitare étaient réelles ?

Bien sûr que si ! Ce n’était pas du CGI ! On voit que vous ne connaissez pas George ! Il n’aime pas les choses qui ne fonctionnent pas. Dans le passé, je lui avais construit des trucs que je pensais être juste des accessoires. Il venait vers moi et il me disait, “D’accord, branche-les maintenant ! L’une de mes priorités dans mon job, c’est de faire en sorte que ces véhicules soient opérationnels. Il y a aussi les exigences des cascades. Si George veut une voiture capable de faire un saut de 10 mètres à environ 80 km/h, alors évidemment le processus de fabrication et de construction impose que le moteur, les composants de suspension et la carrosserie puissent supporter de telles contraintes. Ils ne doivent pas seulement avoir l’air “bien” ou menaçant, ils doivent réellement rouler. Je le répète, tous les engins fabriqués roulent réellement, puisque la plupart des scènes d’action sont tournées sans effets spéciaux !

Chris Hemsworth, dans Furiosa© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Pourquoi les voitures dans la saga “Mad Max” jouent-elles un rôle crucial ?

Parce que les êtres humains se trouvent dans un monde postapocalyptique où les ressources sont rares. Du coup, seule la loi du plus fort prévaut. Les voitures deviennent un symbole de cette lutte pour la survie et la domination. Modifiées et surpuissantes, elles représentent des extensions de leur identité et de leur capacité à survivre dans ce monde hostile. Et comme les routes sont souvent le théâtre de combats brutaux entre des factions rivales, elles deviennent alors des armes en elles-mêmes. Elles sont utilisées pour poursuivre, attaquer et se défendre contre les autres protagonistes !

En 1979, dans une interview accordée à la revue australienne Filmnews, George Miller comparait justement la passion pour la voiture en Australie à l’engouement pour les armes à feu en Amérique du Nord.

Oui ! L’automobile peut certainement être considérée comme un symbole de plusieurs choses, y compris la puissance, la liberté individuelle, le progrès technologique, mais aussi la disparité sociale et économique. Pour George, l’automobile est bien plus qu’un simple moyen de transport : c’est un symbole de violence sociale, un instrument de mort qui reflète les excès et les dangers de la société australienne.

Les bons comme les méchants : chacun a droit à sa monture exceptionnelle !© 2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC. All Rights Reserved

Comment l’expliquez-vous ?

George a d’abord exercé en tant que médecin urgentiste à Sydney avant de se tourner vers la réalisation. Pendant cette période, il a été confronté aux conséquences tragiques des accidents de la route, ce qui a profondément marqué son intérêt pour les traumatismes psychologiques et pour les corps blessés et mutilés. Pour beaucoup d’Australiens, la voiture représente la liberté, particulièrement pour ceux qui grandissent dans les petites villes isolées. Bien que nous ne soyons plus dans les années 70, l’époque des “muscle cars” et de l’abondance de pétrole, l’importance de la voiture et de la mécanique reste ancrée au cœur de l’Australie rurale.

En 1979, Mel Gibson incarnait ce policier devenu justicier en Australie, dans un futur proche en plein effondrement sociétal. Six ans auparavant, le choc pétrolier frappait le monde ! On dit souvent que cette crise a profondément marqué George Miller et le scénariste James McCausland.

Vous avez raison ! C’est en voyant les répercussions de la crise énergétique, notamment les longues files d’attente aux stations-service, que James et George ont pris conscience de la dépendance de la société moderne envers cette énergie fossile et des conséquences dramatiques d’une éventuelle pénurie prolongée. Les angoisses de l’époque face à l’instabilité économique d’une société au bord de l’effondrement, prête à tout pour survivre, ont vraiment inspiré la saga Mad Max ! La vision de George est-elle prémonitoire ? On est en droit de se poser la question. Nous vivons déjà dans un monde où les ressources énergétiques sont devenues une préoccupation grandissante, en raison de la demande croissante, de notre dépendance au pétrole et des problèmes environnementaux associés, tels que le changement climatique. Les films comme “Mad Max” sont en quelque sorte une piqûre de rappel des conséquences potentielles d’une gestion irresponsable de ces ressources et d’une dépendance excessive aux combustibles non renouvelables !

Notez cet article Publié le 18/05/2024 à 12:00 Véhicules d’occasion

TOP STORIES

Top List in the World