Affaire Traoré : la cour d’appel estime que l'interpellation a contribué à la mort, mais qu’elle était légale
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Affaire Traoré : la cour d’appel estime que l'interpellation a contribué à la mort, mais qu’elle était légale

Pour la cour d’appel, les gendarmes mis en cause dans l’affaire Traoré ont bien fait leur travail, mais les circonstances de l’arrestation ont « probablement » favorisé la mort du jeune homme des suites d'un « coup de chaleur ».

Clara Gisset
Pour la cour d’appel, les gendarmes mis en cause dans l’affaire Traoré ont bien fait leur travail, mais les circonstances de l’arrestation ont « probablement » favorisé la mort du jeune homme des suites d'un « coup de chaleur ».
Pour la cour d’appel, les gendarmes mis en cause dans l’affaire Traoré ont bien fait leur travail, mais les circonstances de l’arrestation ont « probablement » favorisé la mort du jeune homme des suites d'un « coup de chaleur ». © Chang Martin/SIPA
Quatre jours après la confirmation du non-lieu pour les gendarmes impliqués dans l’affaire Adama Traoré, Le Parisien rapporte que la cour a indiqué qu’elle reconnaissait que l’arrestation, toute en restant légale, avait précipité la mort du jeune homme. 
 
Il est compliqué pour les magistrats de donner une réponse claire, puisque l’interpellation « s’est déroulée sans témoins, en la seule présence des trois gendarmes interpellateurs » a rappelé le compte-rendu de la cour. 
 
Mais, au terme de leur investigation, les juges ont estimé que les gendarmes avaient fait leur travail, respectant leurs directives, soit « neutraliser immédiatement » un suspect, qui s’était déjà échappé deux fois et avait déjà porté des coups. 
 

Un « coup de chaleur »

 
Le jugement rendu par la cour s’est aligné sur la dernière expertise médicale fournie. Après la course-poursuite, le jeune homme a été victime d’un « coup de chaleur », qui aurait « probablement » pu, sans l’intervention des forces de l’ordre, ne pas être fatal. 
« Ce lien [de cause à effet] existe et doit être retenu […], quelle que soit l’incertitude sur [son] importance », ont-ils noté. Un commentaire apprécié de la famille.
 
« Ils n’avaient aucune raison de penser que ce jeune homme de 24 ans, sportif, qui semblait en pleine santé, qui avait réussi à [leur] échapper peu auparavant et n’avait fait état auprès d’eux que d’un essoufflement d’allure banale, était en danger de mort », a par ailleurs commenté la cour, qui a rendu caduques les accusations de « non-assistance à personne en danger ». 
De même, les accusations de plaquage ventral n’ont pas été retenues par la cour, en l’absence de « marques significatives » sur le corps d’Adama Traoré. 
 
La famille Traoré, qui n’a pas accepté cette décision en appel, s’est pourvue en cassation.

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