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#MeToo: la commission d'enquête parlementaire promet des solutions «concrètes» pour novembre

Créée sur une suggestion de Judith Godrèche, la commission sur les violences sexuelles dans le spectacle vivant démarre ses auditions le 22 mai.

La commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les violences dénoncées notamment dans le cinéma remettra son rapport «autour du 4 novembre», avec des solutions «concrètes» d'ordre législatif mais pas seulement, ont annoncé mercredi sa rapporteure et son président.

Les auditions de cette commission, dont la création a été approuvée à l'unanimité le 2 mai, vont démarrer le 22 mai, a précisé la rapporteure écologiste Francesca Pasquini (Écologiste - NUPES) devant la presse, au côté du président Erwan Balanant (MoDem).

La création de cette instance, qui s'intéressera aussi aux univers du spectacle vivant, de l'audiovisuel, de la publicité et de la mode, avait été réclamée par l'actrice Judith Godrèche, devenue l'une des figures du mouvement #MeToo en France et qui a porté plainte contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des violences sexuelles et physiques remontant à son adolescence.

L'actrice présente mercredi, au Festival de Cannes, un court-métrage qu'elle a réalisé pour dénoncer les violences sexuelles. «Nous sommes d'autant plus déterminés parce qu'il y a des prises de parole tous les jours sur de nouveaux faits qui sont portés à notre connaissance», a expliqué Francesca Pasquini. «Ces prises de parole doivent aussi mener à des actions concrètes», selon elle. Dans le rapport remis à la fin de ses travaux, il y aura «un volet législatif» mais aussi des «propositions réglementaires» ou des suggestions de «bonnes pratiques», a précisé Erwan Balanant. Il a évoqué, avec sa collègue, la législation du travail, mentionnant «des choses pas appliquées» et «peut-être des manques». «Comment peut-on se dire qu'un enfant peut faire un casting seul avec un adulte ?», a-t-il demandé.

À la question de savoir si Benoît Jacquot ou le psychanalyste médiatique Gérard Miller, également accusé de violences sexuelles, seraient auditionnés, Erwan Balanant a répondu: «On ne s'interdit rien du tout. Avec un cap: nous ne sommes pas des procureurs, (...) (ni) des enquêteurs. Nous sommes des parlementaires». «N'est-ce pas à la justice de les auditionner ?», a-t-il ajouté.

Francesca Pasquini s'est par ailleurs félicitée du périmètre, large, retenu: tous ces secteurs «ont un point commun, celui du rapport au corps, des castings, de plein de moments identifiés comme pouvant être défaillants ou pouvant avoir une forme de flou juridique». La commission a pour objet d'évaluer la situation des mineurs, mais aussi des majeurs évoluant dans ces divers domaines, en incluant les écoles préparant à ces métiers.

#MeToo: la commission d'enquête parlementaire promet des solutions «concrètes» pour novembre

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7 commentaires
  • Salluste10

    le

    Une loi de plus !
    Plus un pays est faible ,plus son gouvernement fait de lois!
    Il n' y en avait pas autant sous De Gaulle!

  • Salluste10

    le

    Faites nous grâce de ce genre d' article surtout dans la rubrique "culture"!

  • anonyme 69035

    le

    Allez, et une loi de plus à venir, comme si l'on en manquait. La plupart des jeunes qui tentent l'aventure du cinéma savent à quoi "iels" s'exposent et la plupart n'ont pas froid aux yeux. Rappel aux autres : il suffit de dire non. Comme on dit, un homme qui a le pantalon baissé court moins vite qu'une fille qui a la jupe relevée. OK c'est adieu à une carrière potentielle mais bon ...

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