Un nouveau temps de concertation pour la Ligne Nouvelle Paris-Normandie

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Le projet entre dans une phase concrète de concertation sur les tracés des sections de ligne nouvelle et la configuration de la future gare de Rouen Saint-Sever. Cette étape d’information et d’expression dédiée aux habitants des territoires concernés marque un temps fort pour le Ligne Nouvelle Paris-Normandie.

Un grand projet à forts enjeux

La Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) vise à doter progressivement les territoires de la vallée de la Seine de liaisons ferroviaires performantes sur les axes Paris-Mantes-Rouen-Le Havre, Paris-Mantes-Evreux-Caen Cherbourg et Rouen-Caen. 

Le projet doit résoudre les problèmes rencontrés sur le réseau actuel (saturation, limitation de vitesse, allongement des temps de parcours) afin d’offrir une meilleure qualité de service aux voyageurs et aux acteurs du fret. 

L’enjeu est de taille : au-delà d’améliorer les dessertes entre Paris et la Normandie, il s’agit de développer une meilleure connexion entre les métropoles et les grands axes européens, et ainsi voir émerger de nouvelles opportunités économiques et touristiques.

Les premières sections à réaliser

Le projet comprend la réalisation successive de sections de ligne nouvelle avec, en premier lieu : 

  • la section entre Nanterre et Mantes-la-Jolie
  • la section reliant Rouen à Barentin, incluant la future gare de Rouen Saint-Sever

Ces premières réalisations permettront de désaturer les nœuds ferroviaires, de séparer les flux (trains franciliens et trains normands), et d’améliorer globalement les transports du quotidien.

Les tracés des sections et les orientations générales de la future gare sont en cours d’études et seront soumis à une enquête publique avant 2027.

Les scénarios de tracés du projet Ligne Nouvelle Paris Normandie

L’objet de la concertation

SNCF Réseau, maître d’ouvrage du projet LNPN, ouvre ce nouveau temps de concertation sur les territoires concernés, sous l’égide de la Commission nationale du débat public

À partir du 6 mai 2024, les habitants des territoires normands et de l'ouest francilien sont invités à s’informer et à exprimer leurs avis dans le cadre de réunions publiques et d’ateliers de travail, et aussi sur le site du projet www.lnpn.fr

Ces rencontres publiques porteront sur : 

  • l’avancée des études
  • les différents scenarios de tracés
  • la réalisation des ouvrages de raccordement au réseau existant
  • l’organisation des phases de travaux
  • l’organisation et les fonctionnalités de la future gare

Une nouvelle étape de la concertation avec le public s’engage pour partager le plus largement possible les enjeux, la nécessité et les modalités de réalisation de la LNPN.

Auteur : Pascal Sanjuan, Préfet, Délégué interministériel au développement de la vallée de la Seine, et Président du comité de pilotage du projet LNPN.

Les bénéfices pour les voyageurs

Dès la mise en service des premières sections de ligne nouvelle, les voyageurs verront les premiers bénéfices.

Des trains plus fréquents

La création de voies nouvelles entre Nanterre et Mantes permettra de faire circuler plus de trains interrégionaux entre Paris et la Normandie, notamment entre Paris et Mantes-la-Jolie, avec jusqu'à deux fois plus de trains aux heures de pointe. Les voies classiques ainsi désengorgées pourront être utilisées pour les services franciliens avec, à la clé, plus de trains, plus réguliers. La nouvelle gare de Saint-Sever à Rouen sera, quant à elle, dimensionnée pour accueillir plus de trains entre Paris, Rouen et Le Havre, et rendre possible le développement des Services express régionaux métropolitains.

Des trains plus rapides

Les voies nouvelles permettront aux trains de circuler jusqu’à 250 km/h (200 km/h entre Nanterre et Mantes). Aussi, les temps de parcours seront réduits dès la mise en service des sections prioritaires : 1h50 pour relier Paris au Havre, 1h45 entre Paris et Caen, 1h entre Paris et Rouen, et moins de 30 minutes entre Paris et Mantes.

Des trains plus ponctuels

LNPN permettra d’améliorer la régularité en séparant les flux de circulation, en libérant de la capacité sur les voies classiques, et en augmentant les temps entre les trains pour générer des marges pour absorber les retards.