Paroles d’alpagistes : en montagne avec les chiens de protection de troupeaux – Alpine Mag

Paroles d’alpagistes : en montagne avec les chiens de protection de troupeaux

Avec le troupeau, le chien de conduite, à gauche, et le chien de protection, à droite. ©UL

En montagne, les chiens de protection de troupeau font parfois peur aux randonneurs, mais ils sont la réponse des éleveurs à la présence du loup. Une présence canine qui a fait ses preuves. Afin de mieux comprendre le travail de ces chiens, et le point de vue des alpagistes, nous sommes allés à la rencontre d’Hélène, bergère en Oisans, qui conduit un troupeau de 800 moutons, et d’Yves, éleveur savoyard de chèvres laitières depuis une quarantaine d’années dans les Bauges. Reportage.

L’hiver la bergerie d’Yves se trouve au hameau le Tertenoz, sur les hauteurs de Faverges, là où nous l’avons rencontré. L’été, pendant près de cinq mois, il est sur l’alpage au-dessus de l’abbaye de Tamié, alpage qui court de 1400 à 2200 m. d’altitude, dans le massif des Bauges.

Yves Lachenal est producteur de tomme de chèvre. Il est aussi référent du réseau Chiens de protection de l’Institut de l’Élevage : depuis 2018, en soutien avec le ministère de l’agriculture, c’est un réseau d’accompagnement sur les chiens de protection qui assure la transmission des savoirs auprès des éleveurs et des bergers.

« Quand on est éleveur, il faut déjà faire la démarche et avoir envie de prendre des chiens. Or plein d’éleveurs n’en ont pas envie, mais n’ont plus le choix, car sans chien, ils ne peuvent plus faire ce métier. Moi j’ai pris le temps de me renseigner sur ces chiens-là, de suivre une formation. J’ai été vigilant sur le choix du chiot, la mise en place