PSG – Dortmund : La malchance, ok, mais ça ne peut pas tout expliquer pour Paris
footballLa malchance, ok, mais ça ne peut pas tout expliquer pour le PSG

PSG – Dortmund : La malchance, ok, mais ça ne peut pas tout expliquer pour Paris

footballLes Parisiens ont tiré 30 fois au but sans réussir à marquer, mardi soir, touchant notamment quatre fois les montants
Bradley Barcola lors de la demi-finale retour de Ligue des champions entre le PSG et le Borussia Dortmund au Parc des Princes, le 7 mai 2024.
Bradley Barcola lors de la demi-finale retour de Ligue des champions entre le PSG et le Borussia Dortmund au Parc des Princes, le 7 mai 2024.  - Paul Currie/Shutterstock/SIPA / SIPA
Nicolas Camus

Nicolas Camus

L'essentiel

  • Le PSG est éliminé de la Ligue des champions après sa nouvelle défaite contre le Borussia Dortmund en demi-finale retour (0-1), mardi soir.
  • Après leurs deux poteaux à l’aller, les Parisiens ont une nouvelle fois été malchanceux, trouvant les montants à quatre reprises (deux poteaux et deux barres) dans ce match.
  • Un élément qui pèse évidemment dans l’élimination, mais qui ne doit pas cacher tout ce qui a manqué à Paris, qui n’a globalement pas été à la hauteur de l’événement dans cette double confrontation.

Au Parc des Princes,

On imagine d’ici la panique chez Opta, l’entreprise anglaise qui fait référence dans le domaine des statistiques pour le foot européen, la fumée qui commence à sortir de la salle des serveurs, en train de mouliner désespérément dans le vide jusqu’à se rendre à l’évidence : non, jamais une équipe n’avait tiré autant de fois sur les montants dans un match à élimination directe de Ligue des champions que le PSG ce mardi soir.

Deux poteaux, pour Zaïre-Emery (47e) et Nuno Mendes (61e), deux barres, touchées par Mbappé (86e) et Vitinha (88e), ça fait beaucoup pour une demi-finale retour. Surtout quand il y a la défaite (0-1) et l’élimination au bout. Surtout si on y ajoute le double poteau, déjà, trouvé par Mbappé puis Hakimi sur une même occasion la semaine dernière. Et allez, tant qu’on est à se faire mal, surtout quand ça fait 14 fois que ça arrive dans cette campagne de C1. Vous avez dit maudits ?

« Le ballon ne voulait pas rentrer, constatait, dépité, le président Nasser Al-Khelaïfi. On ne méritait pas ce résultat. Parfois, le foot est injuste. » On peut le voir comme ça. L’histoire aurait sans doute été différente mardi soir si Zaïre-Emery l’avait mise au fond sur son énorme occasion dès le retour des vestiaires (47e), alors que le PSG semblait être revenu sur la pelouse avec de bien meilleures intentions que pendant la première période disputée de manière très pénible sur un faux rythme. Trois minutes plus tard, Hummels profitait du marquage en bois de Beraldo et de l’incapacité de Donnarumma à faire la loi dans ses 6 mètres pour glacer tout le monde. Deux surfaces, deux ambiances.

Mbappé lucide… dans son analyse

« C’est curieux le football, mais il récompense celui qui marque et non celui qui tire sur les poteaux », philosophait de son côté Luis Enrique en conférence de presse. Le coach espagnol a essayé de ne pas s’agacer, mais quand il lui a été demandé comment on pouvait expliquer cette malédiction, ça a été compliqué de se contenir. « Est-ce vraiment sérieux de demander ça ? La différence entre le poteau et le ballon qui entre, ça dépend de quoi ? On a eu de la malchance. Si tu me dis que c’est à cause des joueurs qu’on frappe le poteau, c’est bizarre. »

N’en déplaise à l’ancien du Barça, on a quand même le droit de se demander s’ils auraient pu faire mieux. Pour Nuno Mendes et Vitinha, qui ont envoyé des mines de l’extérieur de la surface, ça se tient, mais pour WZE et Mbappé il y a débat. On était plus là dans la précision du dernier geste, à quelques mètres de la ligne. Le numéro 7 parisien, de passage en zone mixte, en était bien conscient :

« Je n’aime pas trop parler de malchance. Quand t’es bon, ça ne tape pas le poteau, ça va dedans. On doit marquer. On a les opportunités pour, on ne le fait pas. Quand tu n’es pas efficace dans les deux surfaces, c’est très difficile et là tu as besoin de chance. Mais la chance, en demi-finale de Ligue des champions, elle n’existe que très, très peu. » »

Autrement dit, si t’en es réduit à compter dessus, c’est qu’il y a un problème. Et effectivement, il y en a eu des problèmes côté parisien dans cette demi-finale retour. Ces 45 premières minutes beaucoup trop sages à en éteindre la folie descendue des tribunes, ce déchet technique indigne d’un match de ce niveau (Dembouze, bon sang !), ces 43 centres ratés (décompte non officiel mais on ne doit pas être bien loin), ces duels perdus… Les Parisiens n’ont pas livré le match qu’ils devaient, le mors aux dents, pour l’histoire de leur club. On aurait pourtant pensé que le match aller les avait vaccinés.

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Au fond, ces poteaux et ces barres ne font qu’accentuer les regrets. Pour ce qu’ils sont, bien sûr, mais surtout parce que le PSG a été tout près de mettre une palanquée de buts alors qu’il n’aura vraiment été à la hauteur que deux mi-temps sur les quatre dans cette double confrontation – en comptant large. La malchance n’enlèvera pas ce goût de rendez-vous manqué.

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