Cannes 2024 : toutes nos critiques des films du festival

Au bout d'une sélection confuse, le 77 e festival de Cannes nous lègue un palmarès bancal. En distinguant « Anora » de Sean Baker, la présidente du jury Greta Gerwig aura finalement sacré sa propre famille de cinéma.

En compétition, la réalisatrice indienne Payal Kapadia met en scène les désirs de deux femmes en guerre contre les interdits. Ce film au propos audacieux mérite que l'on oublie ses timidités formelles.

La cinéaste française signe un film d'horreur sur une célébrité hollywoodienne qui refuse de vieillir. Trois ans après l'éprouvant « Titane », palme d'or en 2021, cette fiction opportuniste laboure les mêmes territoires.

Le cinéaste australien revient au monde de Mad Max avec un cinquième volet débordant d'adrénaline et de diesel, mais aussi d'émotions. Présenté à Cannes hors compétition, ce grand film d'action déboule en salles.

Néowestern camarguais, « Animale » met en scène une jeune femme qui s'identifie à un taureau. Comédie suisse « Le procès du chien » suit une avocate qui plaide pour un toutou mordeur. Production chinoise, « Black Dog » nous entraîne parmi les chiens errants du désert de Gobi. Trois films où l'humain fait corps avec l'animal.

A mi-parcours du festival, la sélection cannoise semble vouloir mettre en avant un cinéma de choc. Quel que soit le niveau des films, la tendance de la compétition est aux pirouettes et acrobaties de mise en scène. Et l'on se prend à rêver d'apaisement.

Les frères Larrieu surprennent avec cette adaptation d'un roman de Pierric Bailly. Ce film émouvant sur la paternité offre l'un de ses plus beaux rôles à l'excellent Karim Leklou.

La dernière oeuvre de la compétition 2024 est aussi l'un des plus atypiques. Film d'animation sur fond d'extermination, le nouveau Michel Hazanavicius devrait émouvoir les enfants autant que les adultes.

Dans son nouveau film, présenté en ouverture du Festival de Cannes, le réalisateur français infatigable met en scène quatre acteurs égarés sur le tournage d'une fiction abracadabrante. Une réussite.

Quand un beau matin, Chiara Mastroianni décide de devenir son père… Entre Paris et Rome, Christophe Honoré poursuit son travail sur la famille et le deuil. Un petit essai poétique sur de grandes peines ordinaires.

De tous les films de la 77e sélection du festival de Cannes, aucun n'était plus attendu que « Megalopolis ». Le nouveau film de Francis Ford Coppola est un monument incernable, désarçonnant, à la fois difforme et unique en son genre.

Entre le fantastique et l'espionnage, le nouveau film de David Cronenberg est d'abord une réflexion sur la perte et un autoportrait poignant.

Le plus grand metteur en scène chinois de sa génération retrouve son héroïne fétiche et signe une oeuvre fascinante sur l'histoire récente de son pays.

Le cinéaste grec, amoureux fou de la transgression, signe un étrange triptyque. Malgré ses afféteries, ce film inclassable entraîne le spectateur dans son charme vénéneux.

La compétition du festival de Cannes 2024 a offert beaucoup d'espace à un cinéma agressif et bruyant. On peut y lire le reflet d'une époque atomisée et angoissée… ou l'ambition d'auteurs qui cherchent à tout prix à attirer l'attention sur leurs oeuvres.

A travers ses différentes sélections, le festival de Cannes nous offre à chaque éditions un portrait composite de la France. Cette année quelques films racontent la jeunesse des campagnes et des périphéries. Un pays de courses et de moteurs.