Livres - Stephen King, Olivier Adam, Scholastique Mukasonga, Tanguy Viel, Manu Larcenet

Livres - Stephen King, Olivier Adam, Scholastique Mukasonga, Tanguy Viel, Manu Larcenet

Les nouvelles pages de Stephen King, Olivier Adam, Scholastique Mukasonga, Tanguy Viel et Manu Larcenet ©Getty - Yevgen Romanenko
Les nouvelles pages de Stephen King, Olivier Adam, Scholastique Mukasonga, Tanguy Viel et Manu Larcenet ©Getty - Yevgen Romanenko
Les nouvelles pages de Stephen King, Olivier Adam, Scholastique Mukasonga, Tanguy Viel et Manu Larcenet ©Getty - Yevgen Romanenko
Publicité

Les critiques du Masque & la Plume ont lu "Holly" de Stephen King, "Julienne" de Scholastique Mukasonga, "Il ne se passe rien ici" d’Olivier Adam, "Vivarium" de Tanguy Viel et le roman graphique "La Route" de Manu Larcenet.

Avec
  • Louis-Henri De la Rochefoucauld Romancier et critique pour la revue Lire Magazine
  • Laurent Chalumeau Journaliste rock, scénariste, dialoguiste, romancier
  • Patricia Martin Journaliste, critique littéraire et productrice chez France Inter
  • Elisabeth Philippe Critique littéraire (L'Obs)

"Holly" de Stephen King

"Holly" de Stephen King

8 min

  Chez Albin Michel

Un polar horrifique, signé Stephen King - qui cette année fête son demi-siècle de publication puisque son premier livre, “Carrie”, a paru en 1974.

Publicité

Stephen King a inventé Holly il y a 10 ans et dans une note à la fin du livre, il écrit avoir eu très envie de retrouver cette femme, aujourd’hui quinquagénaire.

Qui est Holly ? Elle est cinéphile, soutient Joe Biden, elle fume et surtout, elle est détective.

Son enquête sur la disparition d’une jeune fille dans une petite ville du Midwest la fait entrer dans l’enfer d’un couple d’universitaires à la retraite, qui aime manger... des foies humains. Dès le début, les salauds atroces, on sait que c’est eux.

Mais l’ampleur de l’horreur se dévoile et l’enquête de Holly progresse au fil de 500 pages, sur fond de pandémie de Covid, de militants antivax et d’assaut du capitole par les trumpistes.

"Julienne" de Scholastique Mukasonga

"Julienne" de Scholastique Mukasonga

7 min

  Chez Gallimard

Dès le début, la vie de Julienne semble placée sous le coup d’une malédiction. Elle une fille, non désirée, puis une exilée au Burundi, au prix d’un viol et d’un avortement.

D’autres tragédies scandent la vie de Julienne avant que le livre ne se transforme en roman d’amour.

A travers le destin intime de cette femme, Scholastique Mukasonga raconte un Rwanda où la persécution des Tutsis se met en place, dans les décennies qui précèdent le génocide de 1994. Le roman embrasse aussi la question du post-colonialisme, de la corruption, des ravages du sida.

“Julienne” est un roman, mais il s’inspire de la vie de la sœur cadette de Scholastique Mukasonga.

Avant même les premières lignes du livre, elle écrit : “C’était une promesse longtemps faite à moi-même, j’écrirai un jour le livre de Julienne.

"Il ne se passe jamais rien ici" d’Olivier Adam

"Il ne se passe jamais rien ici" d’Olivier Adam

7 min

►  Chez Flammarion

Nous sommes dans un petit village sur les rives du lac d’Annecy. L’endroit inspire un commentaire qui est devenu le titre du livre, à savoir : “Il ne se passe jamais rien ici”. Sauf qu’un matin, on découvre le corps d’une femme assassinée au bord de l’eau.

Le récit est mené par une vingtaine de personnages différents, à qui Olivier Adam donne la parole successivement.

Il y a Benoît, il y a Claire, et surtout Antoine, qui prend la parole dans plusieurs chapitres et se décrit comme un type pas fiable, en marge, une figure de coupable idéal, en somme.

De voix en voix, on entre dans l’enquête et dans la nasse de secrets de famille.

"Vivarium" de Tanguy Viel

"Vivarium" de Tanguy Viel

5 min

►  Aux Editions de Minuit

Tanguy Viel jusqu’ici était romancier et scénariste, puisqu’il a participé à l’écriture de “L’Innocent”, le dernier film de Louis Garrel.

Mais avec “Vivarium”, il délaisse le roman pour une écriture en fragments, où il se livre à des réflexions sur le pouvoir de la littérature.

Les fragments qui composent le livre saisissent des sensations, des souvenirs, des paysages, des voyages en train, des villes. Et puis il y a cette phrase, “le dimanche, même en août, garde l’allure d’un gros chêne affaibli”.

Le roman graphique "La Route" de Manu Larcenet

Le roman graphique "La Route" de Manu Larcenet

6 min

►  Chez Dargaud

►  Points vient de rééditer le roman de Cormac McCarthy en format poche, avec des illustrations issues de la BD

Manu Larcenet est un auteur et dessinateur, qui vient d’adapter le roman culte de Cormac McCarthy. On suit donc un père et son fils, qui marchent vers le Sud dans un pays dévasté où les “méchants”, comme dit le gamin, mangent littéralement les plus faibles.

Manu Larcenet avait déjà adapté un roman en dessin, c’était “Le rapport de Brodeck”, de Philippe Claudel, il avait aussi donné sa version de “Journal d’un corps” de Pennac.

Pour La Route, il invente encore un autre registre graphique, sans voix off et quasiment sans texte, ce qui permet une lecture centrée sur ses dessins. Cette bande dessinée qui rencontre un énorme succès en librairie. Deux mois après sa sortie, elle figure parmi les 10 livres les plus vendus en France et elle est déjà traduite en 13 langues.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Les coups de cœur

Louis-Henri de la Rochefoucauld : le livre Eloge des moches de Pierre-Louis Lensel (Editions Perrin)

Patricia Martin : la correspondance de Goliarda Sapienza intitulée Miroirs du temps (Editions du Tripode) + Goliarda, un récit de son mari, Angelo Pellegrino (Éditions du Tripode)

Laurent Chalumeau : le livre Yellow face de Rebecca F.Kuang (Editions Ellipsis)

Elisabeth Philippe : le livre Mise en forme de Mikella Nicol (Nouvel Attila)

Rebecca Manzoni : le podcast L.S.D en quatre épisodes Sur les lieux de Georges Perec, conçu par l’historienne Claire Zalc, France Culture

L'équipe

pixel