Mai 2024 Rapport Sur Le Marché Locatif Canadien

Aperçu du marché locatif et plongée au coeur des données

Le coût de la vie ne cesse de grimper, ce qui a des répercussions sur les locataires partout au Canada. Mais ces augmentations de prix s’appliquent-elles aux loyers eux-mêmes? Nous avons creusé dans les données pour le savoir.

Dans ce rapport sur le marché locatif, nous avons analysé les locations à long terme de janvier 2024 à mars 2024, qui avaient un prix affiché entre 400 $ et 15 000 $*. Nous décomposons les données de location par province, ville, nombre de chambres à coucher, ainsi que d’autres informations uniques comme le moment où les propriétaires ont tendance à publier de nouvelles annonces de logements à louer. En tant que marché n°1 de la location au Canada, nous voulons vous donner toutes les informations dont vous avez besoin pour vous aider à économiser de l’argent et à prendre des décisions éclairées pour trouver votre nouveau toit.

Allez-y, jetez-y un coup d’œil! Que vous soyez dans une petite ville comme Trois-Rivières, dans une plus grande comme Montréal, ou n’importe où entre les deux, vous voudrez certainement plonger au cœur du rapport pour voir ce qui se passe sur le marché locatif autour de vous.

Bataille de chambres

Le Manitoba obtient la médiane plancher sur le marché

La répartition des loyers en fonction du nombre de chambres à coucher dans chaque province fait ressortir quelques points. Le Manitoba est la province la plus abordable pour louer, se classant comme la moins chère pour les locations de studios, et de logements de 4 et 5 chambres à coucher. De plus, elle occupe la deuxième place pour les logements d’une chambre à coucher, troisième pour les logements de deux chambres à coucher et quatrième pour les logements de trois chambres à coucher. La Colombie-Britannique, quant à elle, apparaît systématiquement comme la moins abordable dans tous les segments, à l’exception des logements de 2 chambres à coucher, pour lesquels elle se classe deuxième derrière les Territoires.

Plus abordable au milieu

Lorsque l’on compare les prix demandés en fonction du type de logement, que ce soit pour un studio ou pour un appartement de 5 chambres à coucher, on observe un contraste frappant par rapport à la même période l’année dernière. Partout au pays, peu importe le type de logement, le loyer médian a augmenté de 7 %. Bien que le prix de tous les types de logements ait augmenté, la répartition n’a pas été uniforme par nombre de chambres. Il est intéressant de noter que ce sont les logements les plus grands et les plus petits qui ont entraîné l’augmentation globale, puisque les loyers des logements de cinq chambres ont augmenté d’un prix médian de 501 $ et les studios, eux, de 130 $.

L’accès à la propriété semblant hors de portée pour de nombreuses familles en raison des taux hypothécaires et des prix de vente qui sont élevés, la concurrence est plus forte pour les logements locatifs avec plusieurs chambres. En ajoutant le fait que la part des réponses aux annonces dans la catégorie des colocations a augmenté de 4 % entre 2023 et 2024 sur une base déjà solide, on obtient la tempête parfaite pour faire grimper les prix. Comme la vie en solo devient moins courante dans les grandes métropoles canadiennes, à l’instar de ce qui se passe dans des villes américaines comme New York et San Francisco, le prix de ces loyers pourrait continuer à augmenter sur certains marchés dans le courant de l’année.

Grandes villes et sous-sols bon marché

Grattes-ciel, petits buildings ou au rez-de-chaussée?

Quand on compare les loyers médians des différents types de logements sur les grands marchés du pays, on constate que les appartements situés au sous-sol et les appartements classiques (que ce soit dans des immeubles de grande ou de petite taille) sont les plus abordables. Sans surprise, les appartements au sous-sol sont en moyenne proposés à des prix inférieurs, car ils ne sont pas le premier choix de la plupart des gens. Ils offrent moins de lumière naturelle et sont souvent dépourvus d’espace extérieur. Si vous habitez sur un marché plus cher, vous trouverez peut-être le meilleur équilibre entre prix et confort dans le segment des appartements.

Oubliez les dortoirs, trouvez des colocs!

Le partage de logement est une tradition de longue date dans les villes universitaires et collégiales, et peut aider à réduire les frais de logement, mais est-ce que ça en vaut la peine? À vous de voir!

Par exemple, si vous décidez de faire des études postsecondaires à Vancouver, vous pouvez économiser près de 14 000 $ par année en ayant trois colocataires plutôt qu’en habitant seul. Dans des villes comme Toronto, Halifax et Guelph, vous pouvez économiser plus de 9 000 $ en cohabitant avec deux autres étudiants. Enfin, habiter avec un coloc ou un.e partenaire peut vous faire économiser au moins 5 000 $ par année dans 13 des 15 principales villes étudiantes du Canada.

Quartiers nuancés

Certains loyers ont baissé (oui, vous avez bien lu)

Si les loyers semblent avoir augmenté dans la plupart des villes, nous avons découvert que dans certains quartiers (en particulier en Ontario et au Québec), le loyer médian a en réalité diminué, par rapport à la même période l’an dernier. Si vous essayez de trouver un logement plus abordable dans l’une des villes ci-dessous, jetez un coup d’œil à certains de ces quartiers!

Les services publics sont-ils inclus?

Oui, Internet est un service public. Nous sommes en 2024.

Les coûts supplémentaires peuvent vraiment s’accumuler quand on prévoit de déménager ou de s’installer dans un nouveau logement. Mis à part le loyer, les coûts des services publics sont l’une des dépenses les plus importantes à prendre en compte. Selon Numbeo.com, ces frais se situent entre 110 $ et 400 $ par mois. Actuellement, la moyenne nationale est de 216 $, sans compter 86 $ pour l’accès à Internet.

Kijiji simplifie grandement la recherche de votre prochain logement, puisque les propriétaires peuvent préciser si les services publics tels que l’eau chaude, le chauffage, l’électricité et l’Internet sont inclus.

Si l’on compare les services publics dans les différents types de propriétés louées au Canada, les appartements au sous-sol (26 % des annonces) sont de loin le type de location le plus courant pour lequel tous les services publics sont inclus, ce qui peut être un bon compromis si ce type de logement vous convient. Les appartements (59 % des annonces) et les condos (60 % des annonces) sont les plus susceptibles de voir certains services publics inclus.

Envie d’un jardin?

Vous aimez vous détendre confortablement dans votre cour par une belle journée d’été? Dans certaines provinces, le loyer est plus élevé pour profiter de ce mode de vie. En Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et au Manitoba, le loyer médian n’augmente que de 15 %. En Alberta et à Terre-Neuve, les prix médians des logements avec ou sans cour sont les mêmes. Quant aux Territoires, les logements avec cour sont légèrement plus abordables que ceux qui n’en ont pas.

On cherche, on trouve, on dort ou on sort

Quand les propriétaires publient-ils leurs annonces de logements? Quand les locataires cherchent-t-ils?

Après avoir ajusté les données en fonction des différents fuseaux horaires au Canada, nous constatons qu’une majorité de Canadiens (60 %) répondent aux annonces de location entre 6 heures et 18 heures. De 18 heures à 21 heures, on note un autre 17 % de réponses, correspondant aux heures de la soirée, lorsque les gens sont à la maison et profitent d’un peu de temps libre. Le plus étonnant, c’est que 22 % des réponses à des annonces de location à long terme et 24 % pour la catégorie « colocataires » se produisent entre 21 heures et 4 heures du matin. Il semble qu’il y ait beaucoup plus de noctambules que vous ne le pensiez!

Sur le marché locatif compétitif actuel, le moindre avantage dans la recherche de votre nouveau logement peut faire une grande différence. Alors, quand allez-vous avoir le plus de chance de trouver un nouveau toit? Même s’il y a un peu d’activité pendant la nuit, les propriétaires commencent généralement à publier leurs annonces vers 8 heures du matin, avec un pic vers midi. C’est donc vers midi qu’il faut ouvrir l’application!

Le fait de chercher tout au long de la journée vous donne aussi les meilleures options, mais gardez à l’esprit que la publication d’annonces commence à diminuer après 20 heures. La tendance est la même si vous cherchez une chambre ou un coloc, mais les meilleures occasions se situent entre midi et 18 heures. Quant aux jours de la semaine, les lundis et mardis sont les plus avantageux pour la recherche d’une chambre ou d’une colocation, et du mardi au vendredi pour les locations à long terme.

Au-delà du loyer, peut-on rêver d’un foyer?

Que recherchent les locataires potentiels?

Déménager dans un nouveau logement peut réserver bien des surprises, mais il y a une chose qui ne nous étonne pas! Les Canadiens achètent d’autres choses sur Kijiji en même temps. Parmi les 15 catégories qui intéressent le plus les locataires, les meubles occupent la première place, les véhicules arrivent en 7e position et les électroménagers en 8e position. Peu importe ce dont vous avez besoin pour votre prochain déménagement, Kijiji est là pour vous.

Salaire minimum et loyer

Pour la plupart des locataires canadiens, le loyer est la dépense mensuelle la plus importante de leur budget. Bien entendu, le poids de cette dépense dépend du revenu de la personne ou des personnes qui louent le logement. Afin d’uniformiser les règles du jeu et de montrer l’accessibilité relative pour les locataires dans chaque province, nous avons examiné les revenus gagnés dans les provinces sur la base du salaire minimum local.

Qu’avons-nous constaté? Fidèle aux données précédentes du rapport montrant l’abordabilité du Manitoba pour tous les types de logements, le Manitoba remporte à nouveau la palme avec un solde de 1 664 $ après avoir payé le loyer. La Nouvelle-Écosse se situe à l’autre extrémité de l’échelle, laissant aux locataires le moins d’argent après avoir payé leur loyer. L’Ontario et la Colombie-Britannique sont les deuxième et troisième moins abordables, ce qui n’est pas une surprise, compte tenu de leur position persistante en tant que marchés locatifs les plus chers du Canada.