Cinq portraits de la famille royale qui ont choqué avant celui du roi Charles III | Slate.fr
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Cinq portraits de la famille royale qui ont choqué avant celui du roi Charles III

Si la toile rouge fait énormément parler d'elle depuis son dévoilement, ce n'est pas la première fois qu'un portrait est incompris du public.

Aujourd'hui, les portraits de la famille royale laissent plus de place à la liberté artistique. | Jack Taylor / Getty Images Europe/ Getty Images via AFP
Aujourd'hui, les portraits de la famille royale laissent plus de place à la liberté artistique. | Jack Taylor / Getty Images Europe/ Getty Images via AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New York Times

Uniforme des Gardes gallois, papillon atterrissant sur l'épaule et beaucoup de rouge: le premier portrait officiel du roi Charles III depuis son couronnement a été révélé le 14 mai. Sa monochromie a rapidement suscité l'incompréhension.

À l'origine, les portraits officiels étaient un moyen de caractériser le pouvoir que souhaitait incarner le ou la monarque. Aujourd'hui, on accorde beaucoup plus de place à la liberté artistique. Dans tous les cas, celui du roi Charles est le dernier exemple d'une longue série de représentations royales qui ont marqué les esprits: en voici cinq exemples recensés par le New York Times.

Kate Middleton par Paul Emsley

Après son mariage avec le Prince William en 2010, Kate Middleton duchesse de Cambridge (devenue ensuite princesse de Galles) pose pour le peintre Paul Emsley pour son premier portrait officiel. Si le modèle déclare trouver le résultat «stupéfiant, génial», les critiques d'art ont eu plus de mal à s'y faire. Le Guardian a notamment assimilé la toile à une image de la trilogie romantique vampirique Twilight.

Le prince Philip par Stuart Pearson Wright

Cette fois, le consensus a été plus fort. Après avoir vu son portrait pour la première fois, le mari de la reine Elizabeth II aurait déclaré espérer fortement qu'il ne soit pas ressemblant à sa personne. La toile originelle Homo sapiens, Lepidium sativum and Calliphora vomitoria (L'homme, le cresson et la mouche bleue) a été jugée trop inappropriée par la famille royale, qui en a demandé une version réduite se concentrant uniquement sur le visage.

La reine Elizabeth II par Justin Mortimer

Peint en 1997, le portrait de la reine britannique la représente «décapitée» . Un choix qui peut paraître surprenant, mais qui n'est pourtant pas anodin. Après le décès de la princesse Diana en 1992, la famille royale entame une phase de faible popularité. «Je savais que les gens évoqueraient des idées telles que “Coupez-lui la tête», avait expliqué le peintre au New York Times en 2022. «Je n'y suis pas allé en tant que républicain enragé. Je voulais juste représenter cette veine de malaise que traversait la famille royale à l'époque.»

La reine Victoria par Franz Xaver Winterhalter

Au XIXe siècle, les représentations officielles côtoient les portraits plus intimes, à destination des proches. Celui de la reine Victoria offert à son mari, le prince Albert, en est le parfait exemple. Loin de la sévérité caractéristique des codes de la société victorienne, la reine y est représentée épaules dénudées, cheveux dénoués et lèvres entrouvertes, regardant langoureusement sur le côté. Longtemps jugée trop ouvertement sexuelle, la peinture n'a été rendue accessible au public qu'en 1977.

Le roi Henri VIII par Hans Holbein le Jeune

Peint dans les années 1530, ce portrait –dont l'original a été perdu– a été énormément reproduit. Considéré comme un chef-d'œuvre de l'iconographie royale, c'est aujourd'hui la braguette proéminente du roi qui attire l'œil.

L'accumulation de tissus dans l'entrejambe servait d'abord à protéger les parties génitales des hommes; ces derniers ont ensuite commencé à en exagérer la taille dans un jeu de surenchère de leur virilité.

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