Publié le 19 mai, 2024

 

Pour les choses nouvelles il faut des mots nouveaux, ainsi que le veut la clarté du langage, pour éviter la confusion inséparable  du sens multiple des mêmes termes  qui portent parfois à des bruits dans la communication.

Cela dit, ma réflexion porte globalement sur le Sahel et non sur  un espace géographique donné, un ETAT précis. Et la période prise en compte dans l’évolution socio- anthropologique et politique  du Sahel coïncide avec  celle  de  la trahison des espérances démocratiques  par les politiques qui justifie parmi tant d’autres facteurs, la résurgence des coups d’Etat  et le retour de pouvoir militaire parfois sous le prisme de régime mixte de par  la participation de civils aux différents gouvernements mis en place de part et d’autre.

Cela dit, je me réserve le droit d’évoquer les particularismes des différents Etats du sahel dans mes prochaines réflexions. En attendant, ma préoccupation est le statut de l’espérance dans le Sahel d’aujourd’hui.

A  simplement  dire  les choses  de  libre  tonalité  et sans mépris  pour personne; il y a des questions au cœur du Sahel  d’aujourd’hui en pleine ébullition. Et pour cause, les enjeux sont énormes, pharaoniques et gigantesques. Lutte contre le terrorisme, contre l’impérialisme de l’ordre inique du monde et de la collusion des grandes puissances perfides, contre aussi la soumission, l’aliénation avec indignation et exploitation sous condition  dans toutes les formes de coopération. Pour tout observateur impartial l’enjeu est double, se libérer du joug de l’asservissement multiséculaire par des alliances stratégiques nouvelles, conquérir l’influence et la puissance aux plans diplomatique et politique  afin de libérer les peuples par la quête d’une espèce de modernisme performant à la hauteur des attentes et des souffrances y compris des errances et tragédies coloniales  de l’ histoire.

Le bout du tunnel ne semble pourtant pas pour demain malgré tous les efforts harassants dont certains sont méritoires et d’autres incompréhensibles car réservés aux  seules élites elles –mêmes. En tous cas le renouveau fondamental se fait attendre malgré des lueurs d’espoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Au sahel d’aujourd’hui, la mort attrape les forts mais surtout les faibles. Les dirigeants font face à de terribles épreuves objectives de la dialectique qu’imposent leurs orientations politique et diplomatique en plus des défis sécuritaires complexes qui  se complexifient et de l’émergence d’une opposition interne  non- systémique silencieuse. Ce  qui par ricochet les éprouvent et les radicalisent car ils sont conspués par ceux  ayant des raisons de le faire. L’opinion  s’en trouve divisée, morcelée avec ses relents sur l’obéissance globale qui en est une émanation en ce qu’il se constate une polarisation des sociétés respectives. En rappel, l’obéissance n’est rien d’autre qu’un morcellement du commandement qui s’impose par sa cohérence à tous.

Le mal semble profond d’autant que les  parties en présence semblent irrémédiablement en conflit perpétuel.  Et cela en toute objectivité, ni l’administration, ni la bureaucratie, ni les milieux des affaires ne sont des forces révolutionnaires.

Et pour cause ! Les révolutionnaires du Sahel n’ont pas eu le temps comme en Russie et en Chine de préparer des masses laborieuses capables d’assumer leurs idées ni leurs orientations. Ils font alors dans l’improvisation et à leurs risques et périls.  Heureusement, qu’ils en semblent conscients. Bref !

L’objectivité de l’analyse ne semble plus avoir sa place.

Les gouvernants respectifs dans le feu des braises de l’action ne savent plus ni à quel saint se vouer ni quelle force occulte invoquée.  Leurs équations semblent rudes voire impossible au regard des contraintes de la marche holistique du monde, de la convergence des masses et de nombreux facteurs aléatoires de la déconstruction de l’ordre ancien. Dire cela, c’est même faire preuve d’euphémisme car les relations entre les peuples sont conflictuelles et fondées sur le rapport de force ou n’existent pas.

Le débat politique divise et oppose des partisans aussi fanatisés les uns que les autres.  Dans ce concert, la moindre critique même constructive  parait subversive  ou tout au moins  ouvre des perspectives de peines capitales aux auteurs voulant parfois bien faire.

Dans certains cas cela expose à des réquisitions ou  à des sorts peu enviables.

Du coup chacun choisi ses mots pour ne pas se créer des maux. Alors, on vit en attendant entre espoir, leurres et adversité!

Dans les pays du Sahel  en pleine restructuration  des intellectuels de bonne foi n’ont pas trouvé mieux à faire que se taire, vivre tranquille au risque de trahir leur mission politique et éthique dans la société. On  y ignore  parfois la finalité des choses. Le Sahel donne alors  dans la confiscation du sens de l’action s’il existe encore  une orientation consensuelle. L’on manie l’action publique comme  l’hostie consacrée des célébrations noires d’action de grandes grâces  dans l’espoir sans cesse renouvelé qui se noie parfois dans le désenchantement inattendu malgré la succession des régimes providentiels tous acclamés de youyous et hourras à l’avènement .

Pour ce  qui est de l’horizon hic et nunc  rien d’étonnant  car aucun régime politique n’y revendique une idéologie, un programme politique ou orientation diffusée et publiée  dans les langues locales. La sémantique de la  lutte anti- impérialiste des gouvernements, leitmotiv de l’action  y compris le patriotisme des peuples sont  devenus le refuge de beaucoup de fanatiques menaçant de mort toute critique constructive au XXI ème siècle  sans que cela n’émeuve les dirigeants eux-mêmes en premier chef.

La rue gouverne  désormais les universités et règne en maitre absolu dans le débat de la censure de la pensée unique.

La gouvernance  quant à elle s’improvise à souhait. Impossible  de lire ou de prévoir l’évolution des situations.  Pour certains agitateurs des bas étages, c’est la saison des règlements de comptes.

Leur primauté n’est pas forcément  le  bien public ni la loi.

L’action n’est plus la même.

Le Sens au cœur du Sahel manque de ferveur car les peuples sont divisés comme pour ensuite rivaliser de cruauté.

L’histoire n’est pas inutile.

Juste une contribution citoyenne.

Mozart Warren

Essayiste-Romancier

Conseiller Artistique

Ecrit Par admin
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