Google intègre l'IA à son moteur de recherche : une nouvelle ère du web qui s'ouvre ?

Et l’on ouvre ce journal avec une nouvelle qui ne vous a probablement pas échappée : la firme Google a annoncé il y a trois jours intégrer un outil d’intelligence artificielle à son moteur de recherche.

La firme a annoncé mettre à disposition de ses internautes dès cette année un outil baptisé "AI Overviews", permettant aux internautes d’accéder à un court résumé des réponses les plus pertinentes à leurs requêtes, sans avoir à cliquer et à naviguer sur les sites internet pour obtenir leur réponse. Un outil qui pour beaucoup d’observateurs, acte notre entrée dans une "nouvelle ère du web", car sa généralisation impliquerait des changements drastiques : d’une part cela devrait pousser les moteurs de recherche à repenser leur modèle économique, d’autre part cette nouvelle modalité de recherche pourrait mener à bouleverser le modèle des éditeurs de site qui verraient le nombre de visiteurs décroître et leurs contenus spoliés par Google, sans contrepartie.

Si beaucoup d’observateurs s’inquiètent de ces changements, d’autres y voient une opportunité pour sortir du modèle économique qui a structuré le web 2.0 ces dernières années. Reste à savoir qui de la société civile ou des GAFAMs poseront les bases de cette nouvelle ère.

L'application "Carte IGN" : découvrir nos territoires autrement

En parallèle des annonces tonitruantes d’Open AI et de Google, une autre annonce ce mercredi 15 mai a fait moins de bruit : l’IGN, le cartographe du service public français, annonçait le lancement de son application.

Une application gratuite baptisée "Carte IGN", pensée pour accompagner les randonneurs bien sûr, mais dont l’ambition s’avère bien plus large : l’IGN a mis ses millions de données liées à nos territoires au profit de fonctionnalités inédites sur l’application. En sélectionnant des couches cartographiques particulières, l’utilisateur pourra ainsi se renseigner sur la délimitation des espaces protégés, sur les essences d’arbre des parcelles forestières qu’il traverse, et une option interactive permet même de voir comment l’environnement proche a évolué sur ces 50 dernières années, sous l’influence de l’activité humaine.

Un outil qui aura du mal à se substituer aux solutions des GAFAMs pour nos trajets quotidiens, mais qui permet tout de même de visibiliser de nouveau la complexité du monde qui nous entoure.

Droit à la réparation, permacomputing : un mouvement européen pour un numérique plus sobre ?

Fin avril, l’on apprenait que les parlementaires européens avaient adopté à une très large majorité une loi instaurant un "droit à la réparation" pour les consommateurs européens. Le texte prévoit ainsi des mesures visant à privilégier et à faciliter l’accès à la réparation pour nos objets électroniques, comme la mise en ligne d’une plateforme pour trouver plus efficacement des réparateurs à proximité.

Un "droit" consacré à l’échelle européenne qui résonne avec l’apparition d’un mouvement intéressant qui se développe ces derniers temps, le "permacomputing", mis en lumière  dans le Journal Le Monde cette semaine. La journaliste Nastasia Hadjadji nous invite dans un article fourni à découvrir cette communauté internationale de passionnés du numérique, qui s’inspirent des principes de la permaculture pour promouvoir et construire un numérique plus sobre et plus durable.

Entre avancées législatives et initiative citoyenne, il ne manque plus que la mobilisation du monde industriel pour se diriger, vers un monde meilleur.