C’est l’une des annonces à retenir du 7e sommet de Choose France, qui se déroulait lundi 13 mai 2024, au château de Versailles (Yvelines). Le groupe pharmaceutique français, Sanofi, a fait savoir qu’il prévoyait d’investir un milliard d’euros dans la construction d’une nouvelle usine sur son site de Vitry-sur-Seine, dans le département du Val-de-Marne. 100 millions doivent aussi être injectés sur le site du Trait (Normandie) et 10 autres à Lyon. Des sommes qui s’ajoutent aux 2,5 milliards d’euros déjà engagés dans de « grands projets de souveraineté sanitaire » du groupe. L’ambition ? Devenir un champion mondial de l’immunologie.
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Augmenter la capacité de production de médicaments et créer de l’emploi
Dans un communiqué publié le jour du sommet, l’entreprise explique que la nouvelle usine de Vitry permettra de « doubler la capacité de production d’anticorps monoclonaux », utilisés en France dans le traitement de maladies inflammatoires chroniques (essentiellement des maladies auto-immunes), de cancers et du rejet de greffe.
Le laboratoire indique également que « plusieurs biomédicaments en développement, parmi les 12 blockbusters potentiels de Sanofi en cours d’étude clinique, dans la bronchite chronique, l’asthme, la sclérose en plaques ou encore le diabète de type 1, pourraient ainsi être produits à Vitry ».
La construction de l’usine devrait, en plus, être accompagnée de la création de 350 emplois directs, assure le groupe pharmaceutique.
Une réorientation réalisée dans la douleur
Une série d’annonces positives qui intervient quelques semaines seulement après celle d’un plan social et la suppression envisagée de 288 postes sur le site de Vitry, au sein du service recherche et développement en oncologie. Un secteur où la direction jugerait les résultats insuffisants.
« L’entreprise continue de privilégier le court terme », en priorisant la phase « où l’on met sur le marché une molécule (…) à savoir les études cliniques en phase avancée » à celle « où on la découvre », regrette de son côté le président du syndicat CFTC Sanofi, Éric Descombris, sur le site du CFTC. « La souveraineté sanitaire passe aussi et surtout par la R&D qui pense les médicaments de demain », a posté sur X le syndicat dans la foulée des promesses d’investissements du groupe.
Mais au-delà du fond, c’est surtout la forme que les salariés pointent du doigt : « on est des pions à leurs yeux », déclaraient à actu Paris des salariés de Sanofi rassemblés devant le site de Vitry, le 19 avril dernier, pour protester après l’annonce des suppressions de postes.
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