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Après deux mandats à la tête de l'Unecatef, Raymond Domenech perd la main sur le syndicat des entraîneurs en France. Élu pour la première fois en 2016 pour succéder à Joël Muller, l'ancien sélectionneur des Bleus avait été reconduit en 2021 à la tête de l'organisation qui fait la pluie et le beau temps sur les bancs dans l'Hexagone. Mais coup de tonnerre ce lundi : le dirigeant de 72 ans a été évincé de son poste. De plus en plus critiqué et dans une atmosphère houleuse, Raymond Domenech n'a pas gagné face à la liste d'opposition.
Bertrand Reuzeau nouveau responsable du syndicat
C'est désormais Bertrand Reuzeau qui dirigera l'Union nationale des entraîneurs et cadres techniques du football français. L'ancien responsable du centre de formation du PSG et de l'AS Monaco a été soutenu par un trio composé de Claude Le Roy, Jacky Bonnevay et Philippe Montanier, trois figures emblématiques sur plusieurs générations des bancs en France et à l'étranger.
Tout est parti d'un article se demandant si les coachs français avaient encore la cote.@RaymondDomenech a souhaité débattre avec les différents acteurs concernés afin d'essayer de répondre à cette question
��https://t.co/owMmPCrgDz #federationfrançaisedefootball #LFP #DTN pic.twitter.com/E6lFZ28FbT— UNECATEF (@UNECATEF) April 11, 2024
Ce syndicat fondé en 1972 cherche à protéger et souder les entraîneurs, souvent les premiers fusibles à sauter dans un club quand la situation et les résultats s'aggravent. L'Unecatef propose un accompagnement pour ces coachs dans la difficulté, mais aussi des formations avec des cours de media training et des simulations d'entretiens d'embauche. Plus de 650 membres inscrits dans l'organisation élisent tous les cinq ans un comité directeur qui désigne par la suite un président.
Domenech « tombe des nues »
D'après L'Équipe, cette élection s'est déroulée sous tensions avec notamment le salaire de Raymond Domenech, pointé du doigt par les opposants. Jean-Philippe Séchet, membre du comité directeur et ancien joueur de Metz, lui aurait ainsi reproché son salaire estimé à 3 500 euros net mensuel. Les opposants au président sortant affirment qu'il s'est approprié le syndicat et qu'il n'écoute pas assez les autres dirigeants pour prendre des décisions.
Le sélectionneur vice-champion du monde en 2006 a avoué ne pas comprendre ce renversement de situation et la fin houleuse de son mandat. « Par rapport à ces critiques, je tombe des nues. Ceux qui me critiquent étaient au comité directeur et n'étaient pas très investis. Ils ont voté la politique du syndicat lors des assemblées. On me reproche d'avoir accaparé le syndicat, mais, à aucun moment, ils ne m'ont dit vouloir en faire plus. Toutes les décisions ont été débattues et prises en comité directeur. Je ne fais que représenter la position du syndicat et l'intérêt des entraîneurs. »
Reste à savoir si ce bouleversement majeur permettra à l'Unecatef de retrouver du calme et de la sérénité. Si le syndicat cherche à promouvoir les entraîneurs tricolores, il faut rappeler que, dans les quatre championnats majeurs en Europe, aucun coach français ne se trouve actuellement sur les 78 bancs de Bundesliga, Serie A, Liga et Premier League depuis le départ de Rudi Garcia de Naples, en novembre dernier. Une tendance qui se détériore avec le temps.
Beaucoup semblent oublier ici qu’il a été à un tir au but d’être champion du monde en 2006, au terme d’un mondial maîtrisé sur le plan tactique...
Moi aussi, je tombe des nues en réalisant que RD était à la tête de ce syndicat. Catastrophique entraîneur de l’équipe de France qui s’est ridiculisée en Afrique du Sud (j’habitais a l’époque en AdS), je ne pouvais imaginer que quelqu’un lui confie un poste « d’envergure ».
Constance dans l’echec aussi à se faire détester de tout le monde