Face à une inflation moins forte, les salaires reprennent un peu de couleurs

Comme le laissait présager la fin de l’année 2023, la tendance a bien commencé à s’inverser. Selon les données provisoires de la Dares (services statistiques dépendant du ministère du Travail), publiées le 7 mai 2024, l’indice du Salaire mensuel de base (SMB) a cru, au 1er trimestre, de 3,3 %, sur un an. Après une précédente hausse de 3,9 % au quatrième trimestre 2023.

Ce SMB se réfère à la rémunération brute. Il ne comprend ni les primes ni les rémunérations perçues au titre des heures supplémentaires ou complémentaires (pour ceux qui sont à temps partiel). Son montant correspond donc en général à celui de la première ligne du bulletin de paie.

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Mais c’est quand on la compare à l’inflation qu’une hausse de salaire prend tout son sens. Et les prix à la consommation (hors tabac) n’ont augmenté « que » de 2,1 % entre fin mars 2023 et fin mars 2024 (alors que fin 2022, ils étaient à + 6 %). Ainsi, en euros constants, les salaires ont progressé en moyenne de 1,1 %. En clair : l’inflation n’efface plus totalement les hausses de salaires accordées par les entreprises. Les salariés récupèrent donc (un peu) de pouvoir d’achat.

Par secteur d’activité, si l’on retire là aussi les effets de l’inflation, c’est dans l’industrie que les salaires de base ont le plus augmenté sur un an (+ 1,4 % en euros constants). La hausse est de 1,1 % dans le secteur tertiaire et de 0,8 % dans la construction.

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À noter enfin que les cadres restent un peu à la traîne. Alors que l’indicateur a augmenté en un an de 1,6 % pour les ouvriers et de 1,3 % pour les employés, la hausse n’est que de 0,8 % pour les professions intermédiaires. Et de 0,6 % pour les cadres. Les résultats définitifs de l’enquête seront publiés le 14 juin.