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Lock-out chez Rona: les discussions rompues de nouveau

À l'entrée, les employés de Rona gagnent 25 cents de plus que le salaire minimum

Lock-out chez Rona: les discussions rompues de nouveau
Photo d'archives, Chantal Poirier


Les négociations sont de nouveau rompues entre la direction et des travailleurs de Rona, un peu plus de dix jours après le déclenchement d’un lock-out par le géant canadien de la quincaillerie.

Mardi soir, la partie patronale aurait rompu les discussions à la table de négociation, malgré les efforts poursuivis par le conciliateur du ministère du Travail affecté au dossier.

Une situation que déplore les 120 travailleurs du Rona l’Entrepôt de l’arrondissement Anjou, à Montréal, représentés par la CSN. Sans contrat de travail depuis la fin janvier, leur mouvement de grève a été interrompu par un lock-out le 4 mai dernier.

Lock-out chez Rona: les discussions rompues de nouveau
Les 120 travailleurs du l'entrepôt Rona d'Anjou, à Montréal, sont victimes du lock-out de leur employeur depuis le 4 mai 2024. Courtoisie. PHOTO : DOMINIC MORISSETTE

« Depuis le 10 avril, la direction n’a pratiquement pas bougé, affirme le président du syndicat, Paul-Émile Paquette. Elle refuse systématiquement de reconnaître les problèmes que nous avons avec la structure salariale dans son ensemble ».

Le salaire d’entrée au Rona d’Anjou est actuellement fixé à 0,25 $ au-dessus du salaire minimum (15,75$ / heure). Pour un travailleur à temps plein, soutient le syndicat, il faut en moyenne 15 ans avant d’atteindre le salaire maximal, actuellement fixé à 21,51 $ l’heure.

Dans le cadre de la présente négociation, les employés demandent de majorer d’un dollar le salaire maximal et de réduire le temps nécessaire avant d’atteindre ce sommet. Ils souhaitent également voir certaines primes être majorées.

Salaires de misère

« Rona doit réaliser que le succès de son entreprise repose en grande partie sur son personnel. Mais ce n’est pas en offrant des salaires de misère que l’on construit notre service à la clientèle », a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville, par communiqué.

En réaction, la direction de Rona réplique être au contraire soucieuse «d’offrir des conditions de travail concurrentielles» à l'ensemble de ses employés. «Nous sommes disposés à négocier de bonne foi avec le syndicat pour une résolution rapide de la situation, affirme-t-elle dans une déclaration écrite. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour minimiser l’impact sur nos clients».

En attendant, confirme-t-elle, le magasin RONA Anjou demeurera fermé «pour une durée indéterminée». Une décision que la direction justifie par « la complexité opérationnelle et des enjeux de sécurité (...) occasionnés par la grève illimitée récemment déclenchée».

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