Et si Edward VIII n’avait pas abdiqué ?
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Et si Edward VIII n’avait pas abdiqué ?

L'abdication d'Edward VIII aurait pu être évitée si Wallis Simpson avait accepté une importante somme d'argent et abandonné son amant.
Pierrick Geais

ROYALE CHRONIQUE - L'abdication d'Edward VIII a durablement entaché l'institution monarchique et reste dans tous les esprits. Une autre histoire était pourtant possible : Wallis Simpson aurait pu accepter une importante somme d'argent et abandonner son amant.

On pensait ce dossier définitivement refermé. Et rangé dans les méandres de l’Histoire. Mais le journal britannique, « The Telegraph », a récemment déterré de nouvelles informations sur l’abdication d’Edward VIII. Un traumatisme pour les Windsor – et toute l’institution monarchique – qui, près d’un siècle plus tard, laisse encore quelques stigmates. Alors, sans verser dans la fiction, l’on peut se poser la question : et si Edward VIII n’avait pas abdiqué, que serait-il advenu ?

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Un prince amoureux

Flash-back. Nous sommes le 11 décembre 1936. La BBC a improvisé un studio d’enregistrement dans l’une des salles du château de Windsor. À 22 heures précises, on annonce l’allocution de « Son Altesse royale le prince Edward ». Le prince oui, car depuis la veille, il n’est déjà plus roi.

« Vous connaissez tous les raisons qui m’ont poussé à renoncer au trône », déclare le souverain déchu. En effet, depuis de longues semaines déjà, les Britanniques savent que le monarque – pas encore couronné – envisage d’abandonner son destin royal… Par amour !

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La femme derrière cette décision s’appelle Wallis Simpson. Une Américaine, deux fois divorcée, sur laquelle on a écrit tout et surtout n’importe quoi. Contrairement à ce qu’a souvent prétendu la légende, il n’y a pas eu de coup de foudre entre Wallis et Edward. Ils se sont rencontrés à l’occasion d’une chasse à courre, par l’intermédiaire d’une amie commune, Thelma Furness, vicomtesse de son état et surtout maîtresse de celui qui se fait alors appeler David, le prince de Galles.

Wallis n’a pas froid aux yeux et sait piquer la curiosité du futur Edward VIII. Mais quand ils se croisent de nouveau, quelques semaines après cette première rencontre, lui a oublié son prénom…

Des parures et des fourrures 

Leur relation se nouera petit à petit. Mais Wallis ne s’imagine à aucun moment future reine. Plutôt dans le rôle de favorite, murmurant à l’oreille d’un puissant et, surtout, profitant de ses privilèges. Sa cupidité est certainement la conséquence de son enfance désargentée, qui l’a tant fait souffrir.

Quand elle rencontre le prince de Galles, elle est encore mariée à Ernest Simpson, dont les affaires sont en train de péricliter… Ce qui n’arrange pas celles de Wallis. Edward la couvre de fleurs, de parures et de fourrures. Elle ne rêve que de ça.

"Quel idiot !"

Mais quand Edward fait part à Wallis de son intention d’abdiquer, elle tente d’abord de l’en dissuader. « The Telegraph » raconte comment le gouvernement de Westminster a tout fait pour éviter ce fiasco, en proposant à la maîtresse bientôt légitimée une importante somme d’argent pour qu’elle se fasse oublier… Alors pour quelles raisons est-elle finalement restée ?

Quelques jours avant l’annonce officielle, Wallis se réfugie chez des amis, sur la Côte d’Azur. Le 11 décembre 1936, elle écoute donc l’allocution à la radio, comme tout le monde, et entre dans une fureur incontrôlable. « Mais quel idiot », hurle-t-elle, en jetant son verre de whisky, qui se brise en mille morceaux.

Le 3 juin 1937, Edward et Wallis, devenus duc et duchesse de Windsor, se marient en Indre-et-Loire, dans le château de Candé. Ce jour-là, la mariée n’a pas le cœur à la fête. Elle sourit peu sur les photos.

L’existence d’Edward et Wallis sera bien terne. Après d’incessants voyages et exils, ils posent définitivement leur valise à Paris, dans un superbe hôtel particulier qui sera renommé la villa Windsor. Ils essayeront d’y reconstituer une petite cour mais seront rongés par les regrets jusqu’à leur mort.

Le traumatisme de la famille royale

Selon le « Telegraph », ces trois semaines de décembre 1936, qui ont déterminé le destin d’Edward VIII, ont aussi bouleversé en profondeur et sur la durée la monarchie britannique. Aussi, si ce dernier était resté roi, George VI ne serait jamais monté sur le trône. Et donc il n’y aurait pas eu d’Elizabeth II, pas plus que de Charles III.

En bref, si Edward VIII n’avait pas abdiqué, toute la face du monde – ou du moins celle de l’Angleterre – en aurait été changée.

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