"Je rêvais de montrer mon film au Festival de Cannes": nous avons rencontré Kevin Costner, venu présenter "Horizon" sur la Croisette - Nice-Matin

"Je rêvais de montrer mon film au Festival de Cannes": nous avons rencontré Kevin Costner, venu présenter "Horizon" sur la Croisette

À 69 ans, la star oscarisée de "Danse avec les loups" revient sur la Croisette pour la projection, ce dimanche, d’un western qui raconte l’arrivée des colons en Amérique.

Article réservé aux abonnés
Alain Grasset Publié le 19/05/2024 à 10:45, mis à jour le 19/05/2024 à 15:27
Ce dimanche, Kevin Costner présente, hors compétition "Horizon - An American Saga", un western de trois heures. Photo Sébastien Botella

Samedi après-midi, dans une suite du Carlton, Kevin Costner recevait la presse internationale pour évoquer Horizon, premier volet d’une saga racontant l’avant et l’après Guerre de Sécession.

Un western de trois heures, présenté hors compétition le dimanche 19 mai, que la star oscarisée de Danse avec les loups a produit avec son argent.

Il en est aussi le héros aux côtés de Sienna Miller, Abbey Lee et Sam Worthington (la star d’Avatar). Rencontre avec Kevin Costner, 69 ans, avant sa montée des marches. Une première pour l’interprète d’Eliott Ness dans Les Incorruptibles de Brian de Palma.

Depuis votre western "Open Range" il y a vingt ans, vous n’aviez plus réalisé de film. Vous voilà de retour derrière la caméra avec "Horizon, une saga américaine" (sortie en salles le 3 juillet). Un projet auquel vous pensiez depuis très longtemps?

Oui! Ce fut un long voyage pour arriver à faire ce film. En effet, j’ai commencé à travailler sur le scénario dès 1998. Je pensais pouvoir le tourner en 2003, mais les studios d’Hollywood n’en voulaient pas. C’était assez incroyable pour moi, parce qu’Open Range avait obtenu un succès critique et commercial. J’étais vraiment triste. On me prenait pour un dingue! Qu’importe, j’ai décidé de continuer envers et contre tous. Et de faire quatre films! Deux sont déjà tournés et j’attaque le troisième, le 6 juin dans l’Utah.

‘‘Horizon’’ est un western très ambitieux qui raconte l’arrivée des colons en Amérique et la conquête de l’Ouest. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans ce projet ambitieux?

En fait, personne n’était excité par cette histoire qui n’a jamais été vraiment montrée au cinéma. Moi, je suis obsédé par cette histoire de l’Amérique. Celle de gens venus pour la plupart d’Europe sur un continent qu’ils ne connaissaient pas et où vivaient les Indiens. C’était leurs terres et ils étaient déterminés à les défendre. Les tribus indiennes, les Apaches dans mon film, résistent tant bien que mal face à cette expansion vers l’ouest.

L’Ouest, le vrai?

Absolument! On oublie que c’était une période très violente, dangereuse, où l’on vivait en permanence entre la vie et la mort. Et où il fallait savoir monter à cheval et se servir d’une arme. C’était très compliqué de survivre dans cette époque effrayante. Ces hommes, ces femmes, et leurs enfants n’étaient pas préparés à cette violence.

Vous semblez être obsédé par le western, un genre cinématographique que Hollywood a quasiment abandonné...

Ce n’est pas une obsession à proprement parler, mais plutôt une passion pour l’histoire de mon pays. J’en parle beaucoup avec mes enfants, qui ont du mal à comprendre que nous sommes un pays jeune, avec seulement plus de 200 ans d’existence. Mais si on me ramène souvent à Danse avec les loups, j’ai quand même fait des films d’un tout autre genre comme Les Incorruptibles, Bodyguard, JFK. Je ne suis donc pas qu’un "westerner".

Est-ce difficile d’être à la fois devant et derrière la caméra?

Non! Je suis même content de voir le metteur en scène qui me dirige comme acteur (il sourit). C’est beaucoup d’investissement mais je peux compter sur l’aide de mes assistants. C’est très important de réaliser parce que j’ai le contrôle de mon film. Personne ne me manipule. Bien sûr, il y a des moments difficiles sur les tournages qui peuvent vous rendre dingue pour la vie. Cela m’est arrivé dans ma carrière, croyez-moi!

Est-il exact que vous avez mis 50 millions de dollars dans le budget d’"Horizon"?

Oui! C’est même plus… C’est le prix de ma liberté, de mon intégrité, de ma passion pour financer ce film qui me tient à cœur. Vous verrez tout cela dans une série documentaire de six heures qui racontera le tournage de ma saga.

Le Festival de Cannes est-il une étape cruciale pour "Horizon"?

Je suis venu une seule fois ici pour assister à la projection de Matrix. Je rêvais de présenter Horizon à Cannes. C’est une chance incroyable pour la carrière de mon film. J’espère qu’il plaira aux festivaliers et surtout au public. Si ce n’est pas le cas, je n’aurais qu’à m’en prendre à moi-même.

Abbey Miller. Photo DR.

Abbey Lee, la révélation

On connaît la blondissime Margot Robbie, l’interprète de Barbie de la réalisatrice Greta Gerwig, carton planétaire l’an dernier avec 1,5 milliard de recettes au box-office. Et c’est une autre Australienne, Abbey Miller, tout aussi blonde aux yeux bleus, que l’on découvre dans Horizon.

Comme les six autres actrices de ce western, elle a fait le voyage à Cannes, invitée par Kevin Costner. Le réalisateur lui a offert le rôle d’une prostituée au grand cœur, dont le solitaire Costner tombera amoureux.

"J’étais au Mexique sur un tournage lorsque mon agent m’a appelé pour m’annoncer que Kevin Costner songeait à moi pour ce personnage, confie l’ancienne mannequin de 36 ans. Rentrée à Los Angeles, j’ai participé à des auditions. Finalement, il m’a engagé. Pour moi, c’était totalement impensable qu’une telle légende me choisisse. Sur le plateau, j’ai trouvé un homme passionné et généreux dans le travail."

Une Abbey Lee qu’on avait déjà vue à Cannes dans Mad Max: Fury Road de George Miller et qui est la véritable révélation d’Horizon.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Nice-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.