Festival de Cannes : "Sous le tapis rouge, le mouvement #Metoo" - Dans la presse
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Festival de Cannes : "Sous le tapis rouge, le mouvement #Metoo"

Le mouvement "metoo" s'invite au Festival de Cannes
Le mouvement "metoo" s'invite au Festival de Cannes © France 24

A la Une de la presse, ce mardi 14 mai, l’ouverture, aujourd’hui, du 77ème Festival de Cannes. Une édition sous le signe du mouvement #Metoo. La présentation, aujourd’hui, en France, toujours, du rapport de la commission d’enquête du sénat sur le narcotrafic. La dérive autoritaire du Koweit. Et une campagne de prévention routière originale.

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A la Une de la presse, l’ouverture, aujourd’hui, du 77ème Festival de Cannes, en France. Une édition sous le signe du mouvement #Metoo. Coppola, Audiard, Cronenberg, Sorrentino.. La Provence, journal local, annonce "une pluie de stars sur la Croisette", dont l’actrice américaine Emma Stone, à la Une du journal. Voilà pour le glamour et les paillettes. Mais cette 77ème édition s’annonce aussi assez mouvementée. Libération parle d’une atmosphère "électrique", entre "travailleurs précaires révoltés" et "#MeToo en pagaille". Le Monde évoque un "climat de libération de la parole sur les violences sexuelles dans le milieu du cinéma français", notamment les récentes accusations de l’actrice Judith Godrèche contre le réalisateur Benoît Jacquot, et les poursuites pour agression sexuelles contre l’acteur Gérard Depardieu et contre le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat.

Les témoignages se multiplient. Les derniers en date ont été publiés hier par le magazine Elle. Ils visent cette fois un producteur phare du cinéma d’auteur, Alain Sarde - producteur, entre autres, de Roman Polanski, Jacques Doillon et Jean-Luc Godard. 9 femmes le mettent en cause. Des témoignages glaçants. L’une d’entre elles affirme avoir été violée à 15 ans, en 1985, par le producteur, alors âgé de 33 ans. "Il m’a sauté dessus. Je me souviens très bien de ses lèvres, de sa bouche dégueulasse. Il était laid malgré ses mains manucurées. C’était bestial! Il m’a maintenue et m’a violée".

Depuis plusieurs jours, des rumeurs circulent également sur l’existence d’une supposée "liste" d’auteurs présumés de violences sexuelles, que Mediapart s’apprêterait à publier. Mais le site d’info dément catégoriquement ces rumeurs, relayées par de nombreux médias, en dénonçant un "spectacle médiatique pathétique".

Elles, en revanche, persistent et signent : dans une tribune publiée ce matin par Le Monde, une centaine de femmes venues de toutes les couches de la société, et qui incarnent le mouvement #Metoo en France, demandent une "loi intégrale" contre les violences sexuelles et sexistes - des violences "systémiques et pas exceptionnelles" selon ces personnalités, réunies, pour l’occasion, lors d’une grande séance photo.

Ce qui est aussi confirmé, dans une tout autre catégorie, c’est la présence, à ce Festival de Cannes, du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, qui y présentera son dernier film. D’après le site d’opposition Iran International, le réalisateur a annoncé hier avoir quitté son pays après sa condamnation à cinq ans de prison pour "collusion contre la sécurité nationale". Dans un message relayé sur X, Mohamed Rasoulof dénonce "la cruauté" du régime : "Des millions d’Iraniens attendent avec impatience de vous enterrer, vous et votre oppression, dans les profondeurs de l’histoire. À partir d'aujourd'hui, je suis un résident de l'Iran culturel".

A la Une également ce matin, la présentation, aujourd’hui, du rapport de la commission d’enquête du sénat sur le narcotrafic. D’après La Croix, ce documente alerte sur le problème "majeur" de la corruption, en particulier d’agents publics - des policiers, des élus et des magistrats. Dans une tribune publiée, là encore par Le Monde, le président de l’ONG Transparency International France dénonce le "manque de moyens de la police judiciaire et de la justice financière" pour lutter contre cette corruption et contre le blanchiment de l’argent du narcotrafic. Selon Patrick Lefas, le trafic de drogue ferait vivre près de 200 000 personnes en France, pour un chiffre d’affaires supérieur à 3,5 milliards d’euros par an. Alors que le dernier rapport de l’ONU fait état de l’explosion du nombre de personnes souffrant de troubles liés à leur consommation de drogue à-travers le monde, 39,5 millions de personnes en 2023, soit 45 % de plus en dix ans, Le Monde s’est penché sur la démarche de certaines d’entre elles pour tenter de sortir de cet enfer. Des "abîmés" qui se sont tournés vers les Narcotiques anonymes, un mouvement d’entraide mondial introduit en France au début des années 80, sur le modèle des Alcooliques anonymes, où d’anciens consommateurs viennent en aide à d’autres dépendants. Des témoignages à retrouver sur le site du Monde, ainsi que les autres volets de la très riche série documentaire, "Overdose".

Au Koweït, l'émir a approuvé hier un nouveau gouvernement, le neuvième en quatre ans et le second depuis son intronisation en décembre. Cette annonce, deux jours après la dissolution du Parlement jusqu’à nouvel ordre, et sans convocation de nouvelles de nouvelles élections, interroge sur les projets de l’émir Mechaal Al-Ahmed Al-Sabah. Selon Courrier International, "la seule quasi-démocratie du Golfe risque désormais de suivre le modèle autoritaire de Mohammed ben Zayed des Émirats et de Mohammed ben Salmane d’Arabie saoudite". A en croire le journal koweïtien Al Jarida, "la dissolution de l’Assemblée nationale (serait) dans l’intérêt du Koweït et des Koweïtiens", et aurait été décidée pour répondre à l’emprise supposée des Frères musulmans sur le parlement. Interrogée par le quotidien libanais L’Orient Le Jour, l’experte Kristin Diwan, estime que cette crise serait plutôt le résultat de plusieurs facteurs convergents, "le changement qui s’accélère en Arabie saoudite, l'arrivée d'un nouvel émir et l'impératif de nommer un nouveau prince héritier, probablement plus jeune", qui aurait donné lieu à un contentieux avec certains députés, selon l’émir.

Avant de vous dire à demain, cette info du Parisien, qui annonce la diffusion d’une nouvelle campagne de la sécurité routière invitant à "conduire comme une femme" pour "rester en vie". Cette campagne détourne les clichés et rappelle que l’immense majorité des accidents mortels sur la route sont causés par des hommes, qui représentent par exemple 93% des accidents de la route impliquant des conducteurs alcoolisés. Morale de l’histoire:  femme au volant, vie au tournant.

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