Déjà quinze minutes avant le coup d’envoi, les chants "Nice, Coupe d’Europe" descendaient de la Populaire Sud. Et malgré un Allianz Riviera très clairsemé pour la venue du Havre, il a rugi d’un seul homme lorsque Jérémie Boga a justifié les ambitions européennes scandées par les travées. L’Ivoirien a profité d’une déviation de la tête de Khephren Thuram, certes minime, mais efficace, sur une longue touche d’Antoine Mendy pour punir la passivité normande au second poteau (12 e ). Une phase jeu travaillée à l’entraînement, comme le confiait le buteur au micro de Prime Video. Avec sa 6 e réalisation de la saison, l’ancien Bergamasque a d’ores et déjà effectué sa deuxième meilleure saison statistique après l’exercice 2019-20 à Sassuolo.
Occasions de break manquées
Globalement dominateurs, les Aiglons ont cru faire le break par deux fois avant la pause. D’abord quand Thuram, encore dans la même zone du second poteau, a trompé Arthur Desmas à la suite d’un bon relais dans la surface (36 e ). L’assistant de Benoît Bastien a finalement laissé le HAC dans la partie en levant son drapeau, et les hommes de Luka Elsner ont continué dans leur plan de jeu, rapides en transition offensive. Une relative dangerosité permise par une charnière parfois apathique à l’image de Todibo, laxiste devant Josué Casimir en contre-attaque. Kechta (38 e ), puis Touré (43 e ) ont vu leurs tentatives fuir de peu le cadre de Marcin Bulka. Mais c’est bien Morgan Sanson qui est passé le plus près du
bonheur dans le temps additionnel du premier acte, contré de justesse devant le but vide (45+2 e ).
Nice sera en Europe la saison prochaine
Face à une défense reculée, on pouvait craindre un ronronnement offensif du Gym. Mais les Aiglons ont eu les occasions de tuer le match plus d’une fois. Le meilleur buteur niçois cette saison, Terem Moffi (52 e ), mais surtout Boga puis Sanson coup sur coup (66 et 67 e ) ont croqué la feuille. Sans matelas d’avance, le Gym a commencé à se recroqueviller, gêné par quelques bonnes séquences de pressing du Havre. Sans doute crispé aussi, à l’idée de tenir un retour en sur la scène européenne. Une dernière frayeur sur une frappe en angle fermé de Steve Ngoura viendra parcourir l’échine des supporters niçois. Après avoir tremblé jusqu’au bout de la nuit, le Gym s’offre finalement l’assurance de terminer dans les six premiers de Ligue 1. Les hommes de Farioli conjurent au passage le sort face à leur bête noire havraise, qu’ils n’avaient plus vaincu depuis 1987 et 17 rencontres de championnat, Ligue 1 et Ligue 2 confondus.
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