L’équipe de F1 de Mercedes va utiliser des biocarburants pour le fret et la logistique. Sur la saison européenne, les camions et générateurs émettront moins de CO2.

En Formule 1, l’heure est à la réduction du bilan carbone, sur les voitures mais aussi en dehors. En effet, comme dans toutes les compétitions automobiles, la piste n’est pas l’activité la plus polluante.

Les 20 F1 qui parcourent les pistes dans le monde représentent environ 1 % de la pollution qu’émet le championnat dans son ensemble. La majeure partie des émissions provient, sans surprise, de la logistique et des transports.

Mercedes avait testé l’an dernier trois camions de transport fonctionnant aux biocarburants. C’est Petronas, le sponsor titre de l’équipe et fabricant de carburants, qui avait fourni ce test.

L’essai a été concluant, puisque le carburant HVO100 de Petronas va faire toute la saison européenne. La Formule 1 court pour la première fois de l’année sur le Vieux Continent ce week-end, à Imola.

Des tests grandeur nature pour Mercedes

Jusqu’à début septembre, à l’exception du Grand Prix du Canada, toutes les courses se feront en Europe. Outre les camions, les générateurs qui alimentent les hospitalités et les garages fonctionneront aussi au biocarburant pour ces neuf Grands Prix.

En 2023, Mercedes avait réduit de 67 % ses émissions polluantes sur la saison européenne. Sur le transport seul, la réduction des émissions de CO2 était de 90 %. Les objectifs seront similaires cette année.

À lire aussi Metallica : même les vieux rockeurs passent à l’électrique

“Nous nous efforçons d’être aussi durables que possible dans tous les domaines de nos opérations. Nous recherchons des gains d’efficacité dans chaque aspect de nos performances, y compris dans la manière dont nous transportons le fret de l’équipe et dont nous alimentons nos opérations sur la piste”, a déclaré Alice Ashpitel, directrice de la durabilité de Mercedes F1.

“Nous continuons à utiliser les données pour stimuler notre apprentissage. Cela nous a permis d’augmenter nos économies d’une année sur l’autre. Nous avons modifié nos opérations à mesure que nous en avons appris davantage sur les variations de l’approvisionnement et de l’infrastructure à travers le continent et les multiples géographies en jeu.”

Des efforts “invisibles” mais indispensables

Pour Petronas, l’enjeu est colossal, car le fabricant malaisien travaille aussi sur l’avenir de la F1. En effet, les nouveaux moteurs hybrides pour 2026 fonctionneront avec des biocarburants. Datuk Sazali, PDG de Petronas Downstream, détaille les objectifs du géant pétrolier.

“En plus de travailler sur la fourniture de carburant durable pour les voitures de Formule 1 d’ici 2026, nous continuons à progresser dans nos efforts pour réduire l’empreinte carbone dans d’autres parties de l’écosystème du sport automobile”, a-t-il déclaré. “Cela comprend les voyages et la logistique. Ces segments de l’industrie ne sont pas visibles pour les fans. Cependant, ils exigent des efforts concertés pour réduire les émissions.”

“En nous appuyant sur les réalisations de l’année dernière, nous étendons maintenant l’utilisation du HVO100. Il représente l’une des solutions les plus réalisables. Il y aura de nombreux efforts de collaboration à venir pour que le sport auto soit neutre en carbone, tout en montrant le potentiel des biocarburants au secteur mondial des transports.”

À lire aussi Formule E : un jour au cœur de l’E-Prix de Monaco avec Cupra