Quand Coco Chanel parle d’elle-même, la légende n’est jamais loin

Quand Coco Chanel parle d’elle-même, la légende n’est jamais loin

La créatrice de mode Coco Chanel au début des années 1950. ©Getty - Apic/Getty Images
La créatrice de mode Coco Chanel au début des années 1950. ©Getty - Apic/Getty Images
La créatrice de mode Coco Chanel au début des années 1950. ©Getty - Apic/Getty Images
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Ce que l’on sait de Coco Chanel, c’est le récit qu’elle-même veut bien nous donner à travers des interviews et des confidences dont elle maîtrise le contenu. Dans cette émission d’archives, on entend sa voix rocailleuse raconter son parcours, ses succès, ce qu’elle pense de la mode et du pantalon.

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En 1984, à travers des archives radiophoniques de Gabrielle "Coco" Chanel, l’émission “Portrait de cire” propose un portrait sonore de la grande couturière qui, si elle a révolutionné la mode au lendemain de la guerre de 1914, a fait bien plus que cela.

Elle a fait de ses défauts physiques, une mode

“C'était comme voir un bouddha, un dieu habillé en femme”, ainsi parle la journaliste Oriana Fallaci spécialiste des interviews de célébrités lorsqu’elle se retrouve face à Coco Chanel. Personnalité intimidante, l’icône de la mode est entourée d’une légende qu’elle a elle-même contribuée à construire.

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On l’entend raconter ses débuts dans la mode, comment elle a ouvert une boutique à Deauville à côté de l’hôtel Normandy et comment très simplement elle invente une nouvelle tendance. Elle se désintéresse du corset, explique-t-elle avec beaucoup d’humour car elle n'avait “rien à mettre dedans ce qui était un peu gênant !”. “ Je me suis servie de ce qui était mes défauts de cette époque-là pour faire un nouveau style qui a plu, c’est la chance. Je crois beaucoup à la chance.”

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Un “dragon” qui sait se montrer généreux

Le travail, elle ne sait faire que ça. Son sens des affaires, sa volonté farouche d’indépendance, de ne rien devoir à personne, la maison Chanel c’est à elle seule qu’elle la doit, se plaît-elle à souligner. Pour elle, “l’argent c’est la liberté” et il lui permet d’aider ses amis artistes comme Diaghilev dont elle a financé la création du Sacre du printemps. Bien loin de l’image que l’on a d’une femme dure, que l’on compare parfois à un “dragon”, elle sait se montrer généreuse et aime s’entourer et apprendre de ses amis qui évoluent dans le milieu artistique. Elle-même voit la mode comme de l’artisanat, pas comme un art.

Plus souvent interrogée sur la mode que sur ses goûts artistiques, Coco Chanel prend souvent position sur des nouvelles tendances. Elle ne comprend pas du tout ce goût de vouloir changer à tout prix de vêtements et confie aimer porter de vieilles pièces. “L’élégance ce n’est pas d’avoir une robe neuve”, assène-t-elle. Puis viennent ses propos mille fois entendus qu’elle tient à la fin de sa vie sur le pantalon porté dans la rue par des femmes, “ce sont des hommes laids”.

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  • Par Marie Hélène Fraïssé et Geneviève Ladouès
  • Avec la voix de Coco Chanel
  • Portrait de cire - Coco CHANEL (1ère diffusion : 10/07/1984)
  • Edition web : Documentation de Radio France
  • Archive Ina / Radio France

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