Cannes / Cinéma – Michael Douglas : « Basic Instinct est le genre de film qui ne pourrait pas voir le jour aujourd’hui… »

14 mai, 2024 / Jerome Goulon

Légende vivante du cinéma, Michael Douglas, qui fêtera ses 80 ans en septembre prochain, est toujours aussi actif. Après avoir reçu une Palme d’or d’honneur l’année dernière lors du 76e Festival de Cannes, dont l’édition 2024 débute ce mardi, la star américaine s’est confiée dans une interview à retrouver en intégralité dans le nouveau numéro d’Entrevue. Voici un extrait…

Quel tournage vous a marqué durant votre carrière ?
Il faut remonter à 1975 et Vol au-dessus d’un nid de coucou, que j’avais produit. Nous étions installés dans un hôpital psychiatrique de l’Oregon pour le tournage, c’était une ambiance incroyable. Et on a remporté tous les Oscars cette année-là. C’était le deuxième film de l’histoire à remporter les cinq principaux Oscars. C’était un moment magique. 

Votre père, Kirk Douglas, était l’un des derniers représentants de l’âge d’or d’Hollywood. Il a été témoin de l’introduction des superproductions, du « deuxième déclin », avec l’arrivée du streaming, et aussi de nombreux changements culturels dans le milieu. L’évolution du cinéma va dans le bon sens ?
Je ne sais pas si tous les changements actuels sont bénéfiques pour le cinéma et les films. Je suis arrivé dans le milieu dans les années 1970, lorsque les cinéastes étaient vraiment à la tête de l’industrie. Et puis il y a eu l’essor du streaming et des plateformes. La Silicon Valley est arrivée à Los Angeles comme Atilla le Hun. Ça a tout bouleversé. Nous pensions avoir une industrie assez importante, mais ça nous a montré à quel point nous étions minuscules.

Dans les années 1990, la mode était aux thrillers érotiques, mais les tournages n’étaient pas encadrés. Depuis, des mesures ont été prises avec des « coordinateurs d’intimité » sur les scènes de sexe. C’est une bonne chose ? 
Basic Instinct est le genre de film qui ne pourrait pas voir le jour aujourd’hui sans une armée de « coordinateurs d’intimité ». Mais est-ce une bonne chose ? Je n’en suis pas convaincu. Dans les années 1990, beaucoup d’acteurs ont su dépasser leurs limites sans l’aide de personne. Moi-même, j’ai tourné dans des films avec des scènes de sexe. J’en ai reparlé avec des actrices. Nous en plaisantons maintenant. On se demande à quoi ça nous aurait servi d’avoir un coordinateur d’intimité…

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