Festival de Cannes 2024 : découvrez les 19 films de la sélection officielle
Ces films vont succéder à "Anatomie d'une Chute" de Justine Triet. 2:19
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Elise Artigau , modifié à
"The Apprentice", "Kinds of Kindness"... Europe 1 vous détaille la liste des 19 films de la sélection officielle du Festival de Cannes 2024 qui débute ce mardi. La 77e édition signe le retour de certaines légendes de la réalisation et l'arrivée de nouvelles figures. C'est le 25 mai que nous connaitrons le successeur de Justine Triet.

Cette année pour la 77ème édition du Festival de Cannes, 19 films internationaux seront présentés, à partir du 14 mai et jusqu'au 25 mai. L'année dernière, c'est Justine Triet qui a remporté le sacre ultime pour son film Anatomie d'une chute. Son successeur se trouve parmi ces 22 nommés et c'est un casting trois étoiles au programme puisque deux des 19 réalisateurs ont déjà remporté une, voire deux, Palmes d'or.

Et si certains font leur grand retour, d'autres viennent défendre un film pour la première fois avec des projets très prometteurs. Pour les départager, neuf jurés ont été désignés : Greta Gerwig (présidente), Omar Sy, Eva Green, Lily Gladstone, Pierfrancesco Favino, Hirokazu Kore-Eda, Juan Antonio Bayona, Nadine Labaki et Ebru Ceylan. Voici la liste des films qui seront présentés sur la Croisette.

The Apprentice d’Ali Abbasi

C'est le 6ème long-métrage du réalisateur irano-suédois, et c'est sa deuxième nomination à Cannes. En 2022, Ali Abbasi était venu présenter Les Nuits de Mashhad, et s'il n'a pas remporté la Palme, il a valu le prix d'interprétation à Zar Amir Ebrahimi. L'actrice de Téhéran interprétait une journaliste enquêtant sur des meurtres de prostituées dans la ville. Dans The Apprentice, Ali Abbasi commande Sébastien Stan qui incarne un jeune Donald Trump dans les années 1970. On voit le jeune entrepreneur aux côtés de son avocat véreux, Roy Cohn. Dans cette histoire inspirée de faits réels, le réalisateur dépeint les débuts de l'entrepreneur à New York. Dans les premières photos du film, on retrouve un Sébastien Stan méconnaissable, sous une perruque blonde.

the apprentice affiche

Copyright Scythia Films

Motel Destino de Karim Aïnouz 

C'est le film le plus torride de la sélection. Le réalisateur brésilien retourne dans son pays natal, pour dépeindre les aventures nocturnes d'un motel à Ceará. Pouvoir, violence et séduction, tout se déroule à l'abris des regards jusqu'à l'arrivée d'Heraldo, qui va chambouler ce système. Karim Aïnouz est un habitué du Festival de Cannes : le réalisateur a déjà été nommé trois fois en compétition et il a remporté en 2019 le prix Un Certain Regard pour son film La Vie invisible d'Eurídice Gusmão. Le film se déroulait lui aussi au Brésil, cette fois ci à Rio, le lieu de prédilection de Karim Aïnouz. 

Bird d’Andrea Arnold

La réalisatrice britannique rentre chez elle ! Après avoir signé deux épisodes de la série américaine Big Little Lies, Andrea Arnold a décidé de mettre en scène Barry Keoghan, qui n'est autre que la star de Salt Burn. Dans Bird, l'acteur incarne Bug, un père un peu gangster, qui élève ses deux enfants dans un squat au nord du Kent. C'est dans cette petite ville qu'évoluent les deux frères, Hunter et Bailey, en quête d'aventure et de découverte. La réalisatrice a déjà remporté deux fois le prix du Jury, en 2009 pour Fish Tank et en 2016 pour American Honey. Elle compte aussi un grand lot de nominations. 

Emilia Perez de Jacques Audiard

C'est le retour de Jacques Audiard. Le réalisateur, lauréat du Grand prix du Jury en 2009 avec Un prophète, puis de la Palme d'or en 2015 pour Dheepan, revient sur le devant de la scène avec Emilia Perez. Dans cette comédie musicale qui se déroule au Mexique (tournée en studio à Paris), Rita, une avocate, commence à travailler pour Juan Del Monte, le parrain d'un cartel. En fâcheuse position, ce dernier souhaite disparaître, en devenant tout simplement la femme qu'il a toujours rêvé d'être. Pour ce casting, le réalisateur n'a pas fait les choses à moitié puisqu'on retrouve l'icone de la pop, Selena Gomez. C'est le 20ème projet du réalisateur, et il compte une trentaine de prix à son actif.

Anora de Sean Baker

Sean Baker dresse un tableau assez macabre avec Brooklyn comme décors de fond. Anora, travailleuse du sexe newyorkaise, rencontre le fils d'un oligarque russe et tombe rapidement amoureuse. Il décide de l'épouser, et lui offre ainsi un cadre de vie bien meilleur. Quelque temps après, la famille du marié arrive aux Etats-Unis pour annuler le mariage et empêcher leur union. Le réalisateur de 53 ans a déjà été nommé en 2021 en compétition officielle pour son film Red Rocket.

Megalopolis de Francis Ford Coppola

C'est le long-métrage le plus attendu. Après 13 longues années d'absence au cinéma, Francis Ford Coppola fait un retour en force. Le double Palme d'or, en 1974 avec Conversation Secrète et en 1979 avec Apocalypse Now, revient sans doute avec l'un des plus gros projets de sa carrière. Pour financer ce long-métrage, Francis Ford Coppola a vendu une partie de son vignoble pour assumer les 150 millions de dollars que le projet nécessite puisqu'aucun studio ne voulait le suivre.

Dans cette utopie de science-fiction, deux figures s'opposent : Caesar (Adam Driver), un architecte visionnaire et Franck Cicero (Giancarlo Esposito), le maire très conservateur qui doit reconstruire des bâtiments après une catastrophe. La bande-annonce ne révèle pas beaucoup de détails mais laisse promettre quelque chose d'impressionnant. On retrouve également au casting Shia LaBeouf, Dustin Hoffman et Nathalie Emmanuel. 

Les linceuls de David Cronenberg

Après Les Crimes du Futur l'année dernière, présenté à Cannes, c'est un film beaucoup plus personnel qu'il dévoile cette année. Il rend hommage à sa défunte épouse, Carolyn, décédée en 2017. C'est donc l'histoire de Karsh, interprété par Vincent Cassel, un homme d'affaire renommé, qui reste inconsolable après la disparition de son épouse, joué par Diane Kruger. Afin de la retrouver, il invente une machine révolutionnaire qui permet aux vivats de se connecter à leurs proches décédés. Seulement, une nuit, plusieurs sépultures sont dérobées et vandalisées, dont celle de son épouse. S'ensuit alors une enquête de Karsh qui cherche à comprendre.

linceuls

Copyright Pyramide Distribution

The substance de Coralie Fargeat

Demi Moore et Margaret Qualley se rencontrent dans un "body horror movie". La réalisatrice française révélée en 2017 avec son film Revenge reçoit les honneurs de la compétition pour son deuxième projet. Il est question d'un produit qui rendrait plus beau, plus jeune, plus parfait, en respectant une dose précise. C'est son premier film en anglais, et si l'on ne connait pas beaucoup de détails du synopsis, l'intrigue reste assez inquiétante. 

Grand Tour de Miguel Gomes

1917 en Birmanie, à Rangoon. C'est avec ce décors que le réalisateur portugais présente pour la première fois un film en compétition au festival. À la limite du documentaire et de la fiction, on suit Edward, un fonctionnaire de l'Empire britannique qui s'enfuit le jour de son mariage avec sa fiancée Molly. Molly décide alors de le traquer dans toute l'Asie, bien décidée à se marier, elle part à sa recherche. 

Marcello Mio de Christophe Honoré

C'est un challenge singulier que Christophe Honoré a relevé. Chiara Mastroianni joue Chiara, la fille de Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni, son propre rôle. En pleine crise identitaire, la jeune fille se dit qu'elle devrait plutôt vivre la vie de son père. On la retrouve en couple avec Benjamin Biolay, son ex-compagnon de l'époque. Sa mère est présente aussi. Chiara se met à parler, respirer, s'habiller comme son père jusqu'à ce que ses proches se mettent à l'appeler Marcello. Le film sera en salle le 21 mai prochain. 

Feng Liu Yi Dai (Caught by the tides) de Jia Zhang-Ke

Le Chinois Jia Zhangke fait son retour sur la Croisette avec un nouveau long-métrage. Dans les années 2000, en Chine, un couple vit une histoire d'amour très forte, depuis plus de 10 ans. Le réalisateur dépeint l'évolution de la Chine, sur 25 ans, en passant par tous ses films. Il raconté également comment les personnages de son film se cherchent et se retrouvent.

All we imagine as light de Payal Kapadia

C'est le premier film indien en compétition au festival depuis 30 ans. Deux infirmières décident de partir en voyage, loin de Bombay, dans une petite cité balnéaire pour vivre des aventures, plutôt mystiques.

Kinds of Kindness de Yórgos Lánthimos

Yorgis Lanthimos et Emma Stone se retrouvent une nouvelle fois, après Pauvres Créatures. Dans ce nouveau long-métrage, trois vedettes sont trois personnages de trois histoires différentes. Un homme qui souhaite prendre le contrôle de son existence, un policier dont la femme change de personnalité après s'être perdue en mer et un gourou spirituel qui a un pouvoir étonnant. Jesse Plemons, Willem Dafoe et une nouvelle fois Margaret Qualley font partie du casting. 

L’amour ouf de Gilles Lellouche 

C'est le nouveau film de Gilles Lelouche. Après Le Grand Bain, l'acteur avait confié travailler sur ce projet depuis longtemps. Six ans plus tard, il revient en tant que réalisateur dans une comédie musicale inspirée d'un livre de Neville Thompson. C'est l'histoire d'amour de deux ados, interprétés par François Civil et Adèle Exarchopoulos, qui tombent amoureux dans les années 1980. Elle est issue de la bourgeoisie, lui vient d'une famille ouvrière, pourtant ils se retrouveront toujours.

Diamant brut d’Agathe Riedinger (premier film)

Elle a les honneurs de la compétition pour son premier film : c'est l'histoire de Liane une fille de Fréjus qui est obsédée par sa beauté, son physique, marquer l'histoire et devenir quelqu'un. Lorsqu'une émission de télé-réalité la remarque, elle se dit que c'est le moment pour elle d'exister. C'est Malou Khebizi qui tient le premier rôle. 

Oh, Canada de Paul Schrader

C'est le scénariste de Taxi Driver, la Palme d’or mythique de Martin Scorsese. Paul Schrader adapte le dernier roman de Russell Banks, et c'est Jacob Elordi qui incarnera l'assistant d'un réalisateur, qui n'est autre que Richard Gere. Le vieil homme se confie alors sur sa vie et ses aventures passées.

Limonov de Kirill Serebrennikov

Le réalisateur a quitté la Russie après la guerre en Ukraine pour se réfugier en Allemagne et en France. Dans ce nouveau long-métrage, il adapte le roman d'Emmanuel Carrère sur l'écrivain Edouard Limonov. Un rôle qui est pour Ben Whishaw, le comédien britannique. 

Parthenope de Paolo Sorrentino

Dans un conte, le réalisateur raconte la vie d'une jeune femme au nom de sirène sur plusieurs années, en Italie. C'est Céleste Dalla Porta, une mannequin italienne qui donne la réplique à Gary Oldman. C'est le grand retour de Paolo Sorrentino sur le festival de la Croisette. 

Pigen Med Nalen (The girl with the needle) de Magnus Von Horn (premier film)

C'est l'histoire vraie d'une aide soignante jugée pour avoir délibérément assassiné 25 bébés nés hors mariage, dont le sien. C'est Trine Dyrholm qui incarne Dagmar Johanne Amalie Overbyen, dans ce premier film.