Wanted : quels mots pour bouger le monde ?
Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 219,14
    +31,49 (+0,38 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 085,08
    +30,67 (+0,61 %)
     
  • Dow Jones

    39 512,84
    +125,08 (+0,32 %)
     
  • EUR/USD

    1,0772
    -0,0012 (-0,11 %)
     
  • Gold future

    2 366,90
    +26,60 (+1,14 %)
     
  • Bitcoin EUR

    56 456,54
    -1 760,02 (-3,02 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 261,13
    -96,88 (-7,13 %)
     
  • Pétrole WTI

    78,20
    -1,06 (-1,34 %)
     
  • DAX

    18 772,85
    +86,25 (+0,46 %)
     
  • FTSE 100

    8 433,76
    +52,41 (+0,63 %)
     
  • Nasdaq

    16 340,87
    -5,40 (-0,03 %)
     
  • S&P 500

    5 222,68
    +8,60 (+0,16 %)
     
  • Nikkei 225

    38 229,11
    +155,13 (+0,41 %)
     
  • HANG SENG

    18 963,68
    +425,87 (+2,30 %)
     
  • GBP/USD

    1,2525
    +0,0001 (+0,01 %)
     

Wanted : quels mots pour bouger le monde ?

Site nuage de mots

EDITORIAL - Le débat autour des élections européennes le prouve : les mots en « isme » qui animaient la vie démocratique aux XIXe et XXe siècles s’épuisent. Ils laissent place – un peu — aux mots en « able » qui évoquent la notion de « possible ». Plus de place encore au volapük technocratique. Et laissent percer de nouveaux mots installés notamment par… Vladimir Poutine : le « souverainisme » l’« Occident collectif » ou le « Sud Global ».

Le langage et leurs tics décodent souvent bien mieux les dynamiques à l’œuvre dans nos sociétés que les laborieux décryptages sociologiques. Première constatation : l’extrême difficulté de nos partis politiques mais aussi des grandes démocraties à concevoir de nouveaux mots, simples ou composés, pour cadrer leurs visions du futur et les politiques à mener.

On s’en aperçoit dans les premiers débats pour les élections européennes. La référence à la « démocratie » ne fait plus vibrer grand-chose ni grand monde. Pire : la fragilité supposée de ce type de régime qui remet régulièrement son destin au sort des urnes la rend inquiétante. La référence aux élections libres, à la pluralité des médias, aux libertés individuelles, relève certes toujours du principe directeur de l’Union européenne mais autorise de plus en plus d’exceptions : vis-à-vis de la Hongrie, vis-à-vis des nations subsahéliennes avec lesquelles nous coopérons. Et ce malgré les puissantes manifestations europhiles ces jours derniers en Géorgie, en Ukraine bien sûr, en Pologne, dans les Pays Baltes…

Lire aussiGéorgie : pourquoi le bras de fer entre le pouvoir pro-russe et la population inquiète l’UE

Les « démocraties » d’un troisième type : illibérales, démocratures…

De nombreuses « forgeries » spécialisées dans la production d’éléments de langage débitent pour les médias des synonymes pour évoquer les régimes liberticides sans parler tout à fait de dictature. Ce sont les notions boiteuses de « gouvernement illibéral » ou « autoritaire », ou de « démocrature » ou même d’ « oligarchies ». On préfère parler pour la Russie de régime « plébiscitaire » et « présidentialiste ».

PUBLICITÉ

Les démocraties d’un jour, celui de l’élection du Président, semblent du coup garantir l’efficacité des politiques volontaristes en enjambant les contre-pouvoirs, et en raccourcissant ou en abolissant les débats pluralistes sources de divisions et de crises.

Les candidats en lice pour les élections européennes affrontent peu ce gro[...]

Lire la suite sur challenges.fr

A lire aussi