Amoureux de belles voitures, ce pompier varois est commissaire de piste au Grand Prix de F1 de Monaco - Monaco-Matin

Amoureux de belles voitures, ce pompier varois est commissaire de piste au Grand Prix de F1 de Monaco

Amoureux de belles voitures, commissaire de piste lors du Grand Prix de F1 de Monaco, Alexandre Gallis est à 24 ans un pompier montaurousien promis à un avenir de secouriste professionnel.

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J. T. Publié le 17/05/2024 à 09:30, mis à jour le 22/05/2024 à 11:40
Le Montaurousien est, depuis quelques années déjà, un solide commissaire de piste tout au long du légendaire Grand Prix de Formule 1 de Monaco. Photo Philippe Arnassan

Dimanche dernier, Alexandre Gallis était aux anges, encerclé de bolides rutilants aux lignes épurées, sur l’esplanade de la plage du Débarquement de Provence, à Saint-Raphaël.

Avec son compère Charles Reveillon, il a récemment créé sa propre association, Motor Lux Event, dont le but est d’organiser des rassemblements de supercars, ces grosses cylindrées qui déchaînent les passions chez les amoureux d’automobiles.

Le week-end dernier, ils ont ainsi réuni plus d’une centaine de propriétaires de Ferrari, Aston Martin et autres Lamborghini, venus au contact de passionnés pour échanger et véhiculer leur expérience au volant d’une sportive.

Alexandre, pour le coup, est l’un de ces passionnés. Les voitures sont même un moteur au quotidien et depuis sa plus tendre enfance, lui qui a grandi au sein d’un foyer aimant mais strict, pour qui la télévision ou les consoles de jeux vidéo n’ont pas été une option concrète de dépaysement avant l’âge de 17 ans.

"Je pouvais tout juste regarder l’émission dédiée aux voitures, Turbo, sur M6, avec mon père le dimanche matin. Et à mon adolescence, il s’est offert une console portable avec quelques jeux. Officieusement, elle était pour moi et je ne l’ai d’ailleurs jamais vu y jouer. Ça lui permettait simplement de contrôler le temps que je pouvais passer dessus."

Camions de pompier et Subaru pour idoles

Photo Philippe Arnassan .

Bambin, Alexandre s’émerveille tour à tour devant les camions de pompiers et des voitures de rallye mythiques telle que la Subaru WRX8, première idole vrombissante. "Il y a eu ensuite la Ferrari 458 Italia ou encore l’ensemble de la gamme Aston Martin et son prestige à l’anglaise…"

Pas de hasard si, aujourd’hui, il est pompier volontaire au sein de la caserne de Montauroux et espère, alors qu’il fait des études d’infirmier, intégrer un jour la brigade des sapeurs-pompiers de Paris ou le bataillon des marins-pompiers de Marseille, deux des unités militaires des soldats du feu en France.

Pas de hasard, non-plus, si le Montaurousien est, depuis quelques années déjà, un solide commissaire de piste tout au long du légendaire Grand Prix de Formule 1 de Monaco, dont l’édition 2024 se déroule le 26 mai prochain.

Un rôle qui lui tient à cœur et lui permet d’approcher des monoplaces pouvant filer à près de 300km/h dans certaines courbes. "Nous sommes plus de sept milliards sur Terre et il n’existe que vingt pilotes de F1. Il faut du talent et de l’argent que je n’ai pas et c’était, pour moi, la seule manière de m’approcher de ce monde-là et de ces voitures uniques. Et puis je fais un lien avec mon activité de pompier. Être commissaire de piste, c’est assurer la sécurité et le bon déroulement d’un Grand Prix. Il y a cette dimension-là qui m’intéresse forcément."

Heures de colle à en perdre les pédales

Le fan de monoplaces aura un petit pincement au cœur cette année à Monte Carlo. Son mentor en bord de piste, Henri Palosz, contraint de raccrocher son uniforme car ayant dépassé l’âge légal, sera, de fait, absent.

"Ça me peine un peu car il m’a tout appris. Des règles de sécurité les plus draconiennes aux trucs et astuces qui me permettent aujourd’hui de faire signer toutes mes casquettes par les pilotes chaque année." Une recette assez simple, mais qu’il faut exécuter avec fermeté et un soupçon de courage.

"Le truc c’est de s’appuyer sur quelqu’un gentiment tout en écartant le garde du corps avec son bras. On peut alors proposer son stylo pour que le pilote ou la célébrité signe ou même prendre un selfie. Grâce à Henri, je maîtrise désormais la technique à la perfection", s’en amuse le jeune homme de 24 ans, véritable tête brûlée depuis son plus jeune âge.

Un tempérament de feu qui n’a pas toujours été en adéquation avec la rigueur familiale. En témoigne son passif au sein du collège Stanislas de la cité de l’Archange, où il détient d’après ses dires, et haut la main, le record du nombre d’heures de colle.

"Il faut dire que c’est un établissement privé et catholique. Donc le personnel a la main assez lourde. Mais c’est simple, en classe de 5, j’ai reçu au total 396 heures de retenue. J’ai passé tous mes mercredis après-midi au collège alors que nous n’avions pas cours."

Un épisode qui a forgé sa personnalité. Renvoyé du collège, il doit redoubler. Et est envoyé dans l’internat d’un camp militaire pendant une année scolaire.

Un crève-cœur pour cet adolescent turbulent qui n’aurait pas fait de mal à une mouche. "C’était à La Crau, non loin de Toulon. Je rentrais tous les week-ends mais au départ, j’avais l’impression de vivre en enfer. Je ne pensais qu’à une chose: en sortir. Avec le recul que j’ai aujourd’hui, j’y ai appris énormément de choses. Je m’ennuyais tellement que je participais à certains cours qui n’étaient pas pour moi et j’ai aussi acquis le goût de la lecture. C’est quelque chose que je ne regrette pas du tout finalement. Ça m’a cadré et donné une certaine discipline."

Alexandre Gallis avec le footballeur Neymar. Photo DR.

"Les seules limites qui existent sont celles que l’on s’impose"

Si vous étiez un lieu?

Le mont Vinaigre dans l’Estérel. J’aime beaucoup la vue. C’est très agréable, j’aime bien y aller pour réfléchir, m’apaiser.

Si vous étiez une qualité?

Je suis perfectionniste. J’aime bien quand tout est parfait. Ça fonctionne toujours mieux quand c’est carré.

Si vous étiez une défaut?

Je suis un éternel insatisfait. Je veux toujours faire mieux. Ça peut être embêtant, parfois, je pourrais me contenter de moins.

Si vous étiez un animal?

Un aigle. Je les trouve impressionnant de puissance et de vitesse. Mais aussi majestueux. Et puis voler doit être incroyable.

Si vous étiez un sport?

La Formule 1, sans hésiter. Par rapport à l’adrénaline que ça peut procurer, les risques que prennent les pilotes, le développement technologique des voitures…

Si vous étiez une chanson?

Ain’t no rest for the wicked, du groupe Cage the elephant. Quand je l’écoute je m’imagine en cabriolet sur la route de la Corniche d’Or.

Si vous étiez un film?

Skyfall. Un James Bond. Rien que pour l’Aston Martin DB5.

Si vous étiez un livre?

La série de livres Alex Rider. Je l’ai dévorée quand j’étais en internat. Je m’identifiais beaucoup au héros.

Si vous étiez un plat?

La pizza chèvre et miel. C’est une véritable passion [Rires].

Si vous étiez une expression?

Les seules limites qui existent sont celles que l’on s’impose.

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