Inquiétudes autour d'une crèche atypique à Toulouse, la seule en service 24h/24

Ils sont seulement neuf enfants à bénéficier de cette crèche unique en son genre à Toulouse, située dans le quartier Fer à cheval. Leurs parents sont pompiers, restaurateurs ou infirmiers et ne voient pas comment faire sans. Le service 24 h / 24 de la crèche Sainte-Lucie va cesser, fin août prochain selon les parents et le personnel. La mairie nuance. Certains parents ont organisé un rassemblement en petit comité , ce mercredi 15 mai.

ⓘ Publicité

Neuf enfants bénéficiaires

Aujourd'hui, il explique pourquoi seulement neuf familles profitent de ces horaires dits "atypiques", alors que la crèche réserve au total quinze places. "Il n' y a pas de publicité de la part de la mairie. On s'est rendu compte nous les parents quand on est allés au centre de la petite enfance, de ne pas aller dans cette crèche, que c'était très compliqué et que c'était un service réservé aux médecins. On a été un peu étonnés."

La crèche Sainte-Lucie est gérée par le CCAS mais elle passera sous le giron de la mairie en septembre. La municipalité prévoit de maintenir les places d'accueil de jour, de 9 à 17 heures, mais pour les horaires élargis, le service sera délégué à l'association l'Enfanfare, qui propose "Popin", un service de garde à domicile effectué par des babysitters. Aurélia élève son fils seule. Elle utilise ce service pendant les weekends et elle ne croit pas que ce soit une solution pérenne. "Ils sont déjà à flux tendu. Si la nounou est malade le matin, ce qui m'est déjà arrivé, il n'y a même pas d'astreinte, il y a 0 solution."

Le service de nuit devrait être supprimé. La mairie réfléchit à un appel d'offres pour faire reprendre ce service par une structure privée.

Changer de métier ?

Les parents demandent au moins une crèche ouverte de 6 heures du matin à 9 heures le soir. Laurie Hamot est auxiliaire de puériculture dans une maternité, elle et son mari broient du noir depuis cette annonce. "Le papa est presque en train de se dire qu'il va changer de métier. C'est triste d'un arriver là. Lui il aime son boulot et moi j'avais repris des études pour devenir auxiliaire de puériculture donc pour tous les deux ce n'est pas normal que ce soit moi qui quitte mon boulot alors que j'ai un poste chouette."

Face à ce manque de perspectives pour la rentrée, Guilhem Tricheux pompier professionnel à Toulouse avec sa femme et papa d'une petite fille de 11 mois. "Aujourd'hui on a une société qui évolue. On se retrouve avec des supérettes ouvertes extrêmement tard et même des magasins ouverts le dimanche parce qu'on est une ville dynamique. Et bien le service public devrait s'adapter à ce changement sociétal en élargissant ses services."

La mairie assure que le service va perdurer

La mairie de Toulouse a publié un communiqué ce jeudi 16 mai dans la matinée. Elle précise que "soucieuse de maintenir ce service spécifique, (elle) continuera à proposer et développer l’offre d’accueil en horaires atypiques pour les parents qui en ont besoin". L’association l’Enfanfare, qui assure de la garde à domicile notamment la nuit, est subventionnée par la Ville pour permettre une prise en charge des enfants en dehors des horaires d'ouverture habituels des structures, au tarif de la place en crèche.

La mairie dit aussi avoir lancé un marché public pour proposer dès septembre des berceaux sur le créneau 6h-22h pour répondre à ces besoins atypiques