1968, la Flamme Olympique est dans les Pyrénées-Orientales - France Bleu
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1968, la Flamme Olympique est dans les Pyrénées-Orientales

À retrouver dans l'émission
Hélène Legrais
Du lundi au vendredi à 07h25
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1968 est une année doublement olympique, avant les jeux d’été à Mexico en octobre, Grenoble accueille ceux d’hiver. Et en janvier, la flamme passe par les Pyrénées-Orientales ! Les archives avec Hélène Legrais.

Photo d'illustration : JO Hiver Grenoble 1968
Photo d'illustration : JO Hiver Grenoble 1968 © Maxppp - PIERRE GUYOT / BEP/LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ

Effet miroir aujourd’hui : en janvier 1968, la flamme olympique parcourt le département.

Grenoble accueille les 10e Jeux d’hiver. On y attend 1 500 athlètes, 10 000 officiels et 500 000 visiteurs. Font Romeu, devenu cité d’entrainement préolympique en prévision des Jeux à Mexico en altitude, reçoit la flamme le 13 janvier. Sous la neige et dans le froid, Guy Lambert, suivi de ses collègues de l’Ecole du ski français, traverse la station avec le flambeau avant une fête de nuit aux Airelles. Puis la flamme descend vers la plaine portée par des sportifs, rugbymen, nageurs, judokas, parachutistes, coureurs de fond, basketteurs, skieurs qui se relaient, s’arrêtant au passage quelques minutes dans certaines localités avant d’arriver à Perpignan à 21h45, escortée par les motards de la gendarmerie. Malgré la nuit et le froid, il y a foule sur les trottoirs ou penchée aux fenêtres, pour la voir passer. Le XIII Catalan au grand complet l’applaudit devant l’Hôtel de France. Au Castillet, l’Harmonie municipale lui donne l’aubade avant que six cavaliers du Club des Capellans, au trot enlevé, encadrent la porteuse du flambeau au sortir de la porte Notre Dame. 300 personnes sont massées devant la porte en fer forgé du Palais des rois de Majorque pour voir la flamme remonter l’avenue Gilbert-Brutus. Dans la cour d’Honneur l’attendent le député-maire Paul Alduy et celui qui est le dernier porteur : le double champion olympique de jumping, en 52 et 64, Pierre Jonquères d’Oriola lui-même, à pied, pour une fois. Raymond Rebujent, le talonneur de l’USAP lui passe la torche avec laquelle il allume une vasque qui brûle toute la nuit, veillée par des sportifs et des CRS.

Et le lendemain, la flamme repart …

Elle poursuit son périple vers Narbonne, Montpellier, et jusqu’à Grenoble où la cérémonie d’ouverture a lieu le 6 février en présence du Général de Gaulle. Jean-Claude Killy est sacré roi de ces Jeux avec trois médailles d’or, une en descente où les tricolores réalisent le doublé, Guy Perillat décrochant l’argent, une en Géant et une encore dans le slalom spécial. Chez les femmes, Marielle Goitschel s’octroie l’or dans le spécial, Annie Famose le bronze.

Pendant que les yeux sont fixés sur les Alpes, un drame a lieu en mer.

Le 27 janvier, le sous-marin français « Minerve » disparaît au large de Toulon avec 52 hommes à bord. Il n’y a aucun survivant. Parmi les victimes, un catalan : le Port-Vendrais Jean-François Fort, 19 ans. Après son échec au BEPC, il a supplié ses parents de le laisser s’engager dans la marine en 1966. Après un stage de mousse à Brest puis une spécialisation près de Hyères, il devient quartier-maître radio breveté. Embarqué à bord du sous-marin l’Amazone, il rentre passer le 1er de l’an dans la maison familiale avant de prendre son poste à bord de la Minerve. Plus de 2000 personnes assistent à l’hommage qui lui est rendu à Port-Vendres. Des gerbes et des couronnes de fleurs sont jetées à la mer.

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