À Rennes, l’hommage inattendu d’Albert Dupontel au juge Van Ruymbeke

Tout le monde attendait Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, finalement retenu à Paris. Personne, en revanche, n’imaginait Albert Dupontel prenant la parole, jeudi, à l’église Saint-Melaine, à Rennes, à l’occasion des obsèques du juge anti-corruption, Renaud Van Ruymbeke.

Les deux hommes étaient amis, se voyaient régulièrement. « Je lui avais proposé de jouer le rôle du juge retraité dans Second tour, mon dernier film », raconte l’acteur et réalisateur, césarisé pour 9 mois ferme et Adieu les cons. L’affaire ne s’est pas faite, mais le juge a néanmoins prêté sa voix au personnage du film.

« Il était chaleureux, d’une sociabilité extrême »

« Notre première rencontre remonte à 20 ans plus tôt, ajoute Albert Dupontel. À l’époque, je tournais Enfermé dehors, une farce sociale, l’histoire d’un SDF confronté à un scandale financier. Le film m’avait amené à m’intéresser à la justice qui, heureusement, ne s’est jamais intéressée à moi ! »

Contrairement aux apparences, lui et Van Ruymbeke n’étaient pas des personnalités si opposées. « Pour le profane que je suis, l’homme intègre et incorruptible qu’il était représente un idéal de justice. Mais Renaud Van Ruymbeke avait aussi beaucoup d’humour. Il était chaleureux, d’une sociabilité extrême. »