Dimitri CHOSTAKOVITCH : SYMPHONIE N�7 LENINGRAD (BERNSTEIN) (1941)
  

Recherche avanc�e       Liste groupes



      
MUSIQUE MODERNE  |  OEUVRE

Questions / R�ponses (1 / 2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


OEUVRES

1922 Suite Pour Deux Pianos (Genova...
1923 Trio Pour Violon, Violoncelle ...
1925 Symphonies N�1 (Kondrachine)
1926 Sonate Pour Piano N�1 (Chtcher...
1927 Aphorismes (Chtcherbakov)
Symphonie N�2 A Octobre (Kondr...
1928 Le Nez (Pokrovski)
1929 Symphonie N�3 Le Premier Mai (...
1931 Six Romances Sur Des Textes De...
Le Boulon (Ratmanski)
1932 Lady Macbeth Du District De Mt...
1933 Vingt-Quatre Pr�ludes (Kadouch...
Concerto Pour Piano N�1 (Chost...
1934 Suite Pour Orchestre De Jazz N...
Sonate Pour Violoncelle Et Pia...
1936 Symphonie N�4 (Kondrachine)
1937 Quatre Romances Sur Des Po�mes...
Symphonie N�5 (Mravinski)
1938 Quatuor � Cordes N�1 (Quatuor ...
1939 Symphonies N�6 (Kondrachine)
1940 Quintette Avec Piano (Quatuor ...
1941 Symphonie N�7 Leningrad (Berns...
1942 Sonate Pour Piano N�2 (Leonska...
Six Romances Sur Des Textes De...
1943 Symphonie N�8 (Mravinski)
1944 Trio Pour Violon, Violoncelle ...
Quatuor � Cordes N�2 (Quatuor ...
1945 Symphonie N�9 (Bernstein)
1946 Quatuor � Cordes N�3 (Quatuor ...
1948 Concerto Pour Violon N�1 (O�st...
Extraits De La Po�sie Populair...
Ra�ok Antiformaliste (Khoutare...
1949 Le Chant Des For�ts (Temirkano...
Quatuor � Cordes N�4 (Quatuor ...
1951 Vingt-Quatre Pr�ludes Et Fugue...
1952 Quatuor � Cordes N�5 (Quatuor ...
1953 Symphonie N�10 (Karajan)
1956 Suite Pour Orchestre De Jazz N...
Quatuor � Cordes N�6 (Quatuor ...
1957 Concerto Pour Piano N�2 (Chost...
Symphonie N�11 L'Ann�e 1905 (M...
1959 Concerto Pour Violoncelle N�1 ...
1960 Quatuor � Cordes N�7 (Quatuor ...
Quatuor � Cordes N�8 (Quatuor ...
1961 Symphonie N�12 L'Ann�e 1917 (M...
1962 Symphonie N�13 Babi Yar (Haiti...
1964 Quatuor � Cordes N�9 (Quatuor ...
Quatuor � Cordes N�10 (Quatuor...
1966 Quatuor � Cordes N�11 (Quatuor...
Concerto Pour Violoncelle N�2 ...
1967 Concerto Pour Violon N�2 (O�st...
1968 Quatuor � Cordes N�12 (Quatuor...
1969 Symphonie N�14 (Kondrachine)
1970 Quatuor � Cordes N�13
1971 Symphonie N�15 (Kondrachine)

B.O FILMS/SERIES

1929 La Nouvelle Babylone (Judd)
 

- Style : Sergue� Prokofiev , Alfred Schnittke , Galina Oustvolska�a , Leos Janacek , Rodion Chtchedrine, Alexandre Mossolov
 

 Site Officiel (1441)
 The Exhaustive Shostakovich (1730)
 Dsch Journal (1517)

Dimitri CHOSTAKOVITCH - Symphonie N�7 Leningrad (bernstein) (1941)
Par SASKATCHEWAN le 29 Juin 2010          Consultée 10570 fois

On pourrait �crire un roman sur la Symphonie n�7. Le contexte historique � lui seul exigerait les longs d�veloppements d�un Tolsto�, avec hussards multicolores, princesses pleurnichardes et vieux fonctionnaires du Tsar. Heureusement, � l��poque, plus de Tsar ni de hussards ; le si�ge de Leningrad (1941-1944) n�est qu�un vaste pilonnage par gueules d�enfer interpos�es, avec son cort�ge de citadins affam�s qui se livrent � la course � la pomme de terre entre deux alertes a�riennes. Au milieu de ce fracas absurde, la silhouette de Chostakovitch glisse d�un immeuble � l�autre, grim� en pompier de l�Arm�e rouge (voyez comme il a fi�re allure sur la couverture du Time). Dans ses rares moments de r�pit, le compositeur nargue les coups de mortier et poursuit la composition de sa septi�me symphonie, d�di�e � sa ville natale.

Le compositeur sera finalement �vacu� de la ville, le r�gime pressentant l�utilit� des quelques artistes g�niaux qui lui restent apr�s les pers�cutions des ann�es trente. La partition, elle, fera le voyage inverse quelques mois plus tard. Un avion force le blocus a�rien de la ville et d�livre le pr�cieux cahier � un orchestre exsangue, renforc� pour l�occasion de quelques conscrits m�lomanes. On change l�uniforme pour le frac, le fusil pour l�archet� Ailleurs, on tire quelques coups de fusil pour �loigner les tuniques grises importunes. Le concert peut commencer� La sc�ne se r�p�te partout en URSS, puis ailleurs dans le monde. La l�gende veut qu�un microfilm contenant la partition ait fait le tour de la Perse et du Moyen Orient, puis barbot� quelques temps sur un transatlantique, avant d�atteindre les Etats-Unis, pris de fi�vre chostakovite.

On imagine l�aubaine pour les services de propagande sovi�tiques ! La Symphonie n�7 devient vite la symphonie de guerre, symbole de la r�sistance du peuple sovi�tique. Ironie du sort, le compositeur que l�on tourmentait dans les ann�es trente est d�sormais aur�ol� du statut de compositeur officiel. Cependant, pass�e l�euphorie de la victoire, la r�putation de la septi�me ne fait que d�cro�tre. A force de propagande, les Am�ricains et les Europ�ens se d�tournent de l��uvre. Le compositeur, lui, retombe tr�s vite en disgr�ce, g�nie chatouilleur oblige. Au point qu�aujourd�hui, il est bien difficile de tenter un avis impartial sur la symphonie Leningrad.

D�autant plus qu�on a longtemps voulu pr�ter un � message � � la septi�me symphonie, en particulier au premier mouvement. On a voulu y voir une description de l�invasion allemande, ce qui avait le m�rite de bien cadrer avec les souhaits de la propagande. Apr�s la mort du compositeur, et plus encore � la chute de l�URSS, la nouvelle critique a fait de ce mouvement un r�quisitoire contre tous les totalitarismes. Encore faudrait-il que la musique s�occupe de d�crire, de critiquer, de pol�miquer, plut�t que de faire appel au sentiment. Le � th�me de l�invasion �, v�ritable apog�e du mouvement, ne sugg�re pas les soldats qui d�filent ou les d�port�s qui se trainent vers la Sib�rie, mais englobe tout cela dans une sorte de � cauchemar musical � d�routant.
Les choses avaient pourtant bien commenc� : l�introduction majestueuse d�bouche sur un d�veloppement apais�. Un th�me sautillant aux cordes fait ensuite son apparition, repris par les cuivres. On per�oit bien, venue du fond de l�orchestre, la rumeur martiale des percussions, sans vraiment y pr�ter attention. Puis la rumeur enfle, comme si peu � peu, l�orchestre tout entier se joignait � la marche guerri�re. Le th�me guilleret lui-m�me se fait imposant. Ce long crescendo est couronn� par les plaintes lancinantes des cuivres, comme pour mieux souligner l�horreur de la marche. La conclusion appartient au folklore russe, qui, fait rare dans l��uvre de Chostakovitch, prend un ton mena�ant malgr� son aspect dansant.

L�apaisement succ�de logiquement � la violence. Il est d�ailleurs int�ressant de constater la place que prennent les passages � calmes � au sein d�une �uvre que la critique d�crit volontiers comme � grossi�re � et � simpliste �. De fait, si l�on refuse de plaquer une interpr�tation politique � la musique, celle-ci livre toute sa complexit�. Malgr� de longs passages � vide lors des trois derniers mouvements, certains moments forts sont tout � fait �nigmatiques. Le th�me central du � Moderato �, par exemple, oscille constamment entre le sinistre et le majestueux, le grandiose et le ridicule.
Souvent, la musique se r�duit � un murmure et il devient difficile de suivre cette symphonie qui s��tire en longueur (pr�s d�une heure et quart). Les soli des instruments � vent ont une place pr�pond�rante, mais ne sont pas tous convaincants. On retiendra avant tout ceux de l�� Adagio �, �tonnants d�introspection. Tout ce passe comme si l��uvre �tait assomm�e par son premier mouvement, comme si tout avait �t� dit d�s la fin du � th�me de l�invasion �.

La conclusion est l�occasion d�admirer Chostakovitch en chantre de la victoire peu convaincu, avec des explosions grandiloquentes qui glissent invariablement vers le sinistre. La Symphonie n�7 a bien du mal � �chapper � son programme ; on l�a con�u comme une vaste fresque, un r�cital historique destin� � frapper les imaginations ; de ce point de vue, elle est inaboutie. La force du premier mouvement �clipse tout le reste ; l��uvre dans son ensemble souffre de ses lourdeurs face � d�autres symphonies plus compactes : la quatri�me, la huiti�me, la dixi�me. Cependant, la septi�me conserve une aura particuli�re qui tient � ses nombreuses fulgurances, comme si le compositeur r�citait ses gammes avant de produire une musique plus radicale.


Fiche "Symphonie n�7" :
Date de composition : 1941
Date de cr�ation : 1942 � Kou�bychev (Samara)
Date d'enregistrement : 1965 par Leonard Bernstein et l'Orchestre philharmonique de New-York
R�f�rences du disque : Shostakovich - Symphony No. 7 "Leningrad", Sony, 2002

A lire aussi en MUSIQUE CONTEMPORAINE par SASKATCHEWAN :


Dimitri CHOSTAKOVITCH
Concerto Pour Violoncelle N�2 (helmerson) (1966)
Concerto macabre




Dimitri CHOSTAKOVITCH
Ra�ok Antiformaliste (khoutaretska�a) (1948)
L'insoumission en chanson


Marquez et partagez





 
   SASKATCHEWAN

 
  N/A



- Dimitri Chostakovitch (compositeur)
- Leonard Bernstein (chef d'orchestre)
- Orchestre Philharmonique De New-york


1. Allegretto
2. Moderato (poco Allegretto)
3. Adagio (attacca:)
4. Allegro Non Troppo



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod